Avez-vous le bon profil ?
- J’aimerais m’impliquer dans une mission de service public
- Je sais faire preuve d’éthique et de rigueur
- J'ai une grande capacité d’écoute et d’analyse
- J’ai le sens du relationnel et je sais faire preuve de pédagogie
- Je suis polyvalent, je sais m’organiser, m’adapter aux gens et aux situations
- Je suis autonome et j’ai le goût du travail en équipe.
Conditions d'accès communes à toutes les voies
- Être de nationalité française
- Jouir de ses droits civiques et être de bonne moralité
- Se trouver en position régulière au regard du code du service national
- Remplir les conditions d'aptitude physique nécessaires à l'exercice des fonctions compte tenu des possibilités de compensation du handicap.
Trouvez votre voie
Plusieurs voies peuvent correspondre à votre profil.
- Vous êtes membre d'un corps recruté par la voie de l'INSP ? Vous êtes professeur ou maître de conférences des universités ? Vous êtes magistrat de l'ordre administratif ou financier ? >> Choisissez la voie du détachement judiciaire
- Vous êtes conseiller d'Etat en service ordinaire, maître des requêtes au Conseil d'Etat depuis au moins 10 ans, professeur des facultés de droit depuis au moins 10 ans, avocat aux conseils, membre ou ancien membre du Conseil de l'ordre depuis au moins 20 ans ou avocat depuis au moins 25 ans ? >> Choisissez la voie de l'intégration directe aux fonctions hors hiérarchie
Pour ces voies d’accès, vous devrez déposer un dossier auprès du procureur général près la cour d’appel du ressort dans lequel se trouve votre domicile.
À l'issue de l'instruction opérée par le parquet général, votre dossier sera soumis à l'avis de la commission d'avancement, composée de magistrats.
Détachement dans le corps judiciaire au second ou au premier grade
Articles 41 et suivants de l'ordonnance statutaire
Conditions d'accès
Peuvent bénéficier du détachement judiciaire :
□ les membres des corps recrutés par la voie de l'Institut national du service public ;
□ les professeurs et maîtres de conférences titulaires des universités ;
□ les administrateurs des assemblées parlementaires ;
□ les fonctionnaires civils ou militaires de l'État, de la fonction publique territoriale ou de la fonction publique hospitalière appartenant à des corps ou à des cadres d'emplois de niveau comparable ;
□ les fonctionnaires de l'Union européenne de niveau comparable, s'ils sont de nationalité française.
Le détachement judiciaire est prononcé à équivalence de grade et à l'échelon comportant un indice égal ou, à défaut, immédiatement supérieur à celui que le candidat détenait dans son corps d'origine.
Calendrier
Aucune date limite pour le dépôt des dossiers de candidature n'est imposée. Le dossier de candidature peut être déposé ou adressé par lettre recommandée avec accusé de réception au parquet général de la cour d'appel du lieu de résidence du candidat à tout moment.
Une copie du dossier de candidature doit être adressée à la direction des services judiciaires.
Formation
Après avis favorable de la commission d'avancement, un poste est proposé au candidat. La proposition de poste, si elle est acceptée, est soumise au Conseil supérieur de la magistrature avant nomination par décret. Le candidat bénéficie d'une formation de six mois avant de prendre ses fonctions.
Le détachement dans le corps judiciaire est d'une durée maximale de cinq ans.Questions-réponses
Vous pouvez obtenir les réponses aux questions les plus fréquentes en vous reportant à la foire aux questions en bas de l'article.
Pour obtenir des précisions sur les conditions, l'instruction du dossier, la commission d'avancement ou encore sur la formation dans le cadre du détachement judiciaire, vous pouvez aussi consulter le dossier d'information en suivant le lien ci-dessous.>> Télécharger le dossier d'information
>> Télécharger le dossier de candidature>> Télécharger le dossier d'information spécifique aux magistrats administratifs ou financiers
>> Télécharger le dossier de candidature spécifique aux magistrats administratifs ou financiers
Nomination directe aux fonctions hors hiérarchie
Article 40 de l'ordonnance statutaire
Conditions d'accès
Peuvent solliciter leur nomination directe aux fonctions hors hiérarchie :
□ les conseillers d'État en service ordinaire ;
□ les conseillers et avocats généraux en service extraordinaire à la Cour de cassation justifiant de six années d'exercice en cette qualité ;
□ les magistrats de l'ordre judiciaire détachés dans les emplois de directeur ou de chef de service au ministère de la justice ou de directeur de l'École nationale de la magistrature ; toutefois, pour accéder en qualité de directeur ou de chef de service directement à des fonctions hors hiérarchie à la Cour de cassation, ils devront justifier justifier de cinq ans de détachement en qualité de directeur ou de chef de service ;
□ les maîtres des requêtes au Conseil d'État ayant au moins dix ans de fonctions en cette qualité ;
□ les professeurs des facultés de droit de l'État ayant enseigné au moins dix ans en qualité de professeur ;
□ les avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, membres ou anciens membres du Conseil de l'Ordre, ayant au moins 20 ans d'expérience dans leur profession.Les avocats inscrits à un barreau français justifiant de 25 années au moins d'exercice de leur profession peuvent également être nommés aux fonctions hors hiérarchie des cours d'appel à l'exception des fonctions de premier président et de procureur général.
Calendrier
Aucune date limite pour le dépôt des dossiers de candidature n'est imposée. Le dossier de candidature peut être déposé ou adressé par lettre recommandée avec accusé de réception au parquet général de la cour d'appel du lieu de résidence du candidat à tout moment.
Une copie du dossier de candidature doit être adressée à la direction des services judiciaires.
Le dossier de candidature doit être demandé à l'adresse suivante : recrutements.dsj-rhm2@justice.gouv.fr.
Deux nouvelles procédures de recrutement
Par ailleurs, la loi organique n° 2023-1058 du 20 novembre 2023 relative à l’ouverture, à la modernisation et à la responsabilité du corps judiciaire a supprimé la nomination en qualité d’auditeur de justice ainsi que l’intégration directe aux second et premier grades de la hiérarchie judiciaire (articles 18-1, 22 et 23 de l’ordonnance n° 58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature).
S'agissant de la nomination directe en qualité d'auditeur de justice au titre de l'article 18-1 de l'ordonnance statutaire, la date limite pour déposer un dossier était fixée au 14 janvier 2024.
S'agissant de l'intégration directe au titre des articles 22 et 23 de l'ordonnance statutaire, seuls les dossiers déposés avant le 1er mai 2024, soit le 30 avril 2024 au plus tard, seront examinés.
Ces voies de recrutement ont vocation à être remplacées par le concours professionnel. La loi organique a également créé une nouvelle voie d’intégration à temps complet, les magistrats en service extraordinaire.
Le concours professionnel débouchera sur une formation courte, qui ne pourra être inférieure à 12 mois, et sera destiné, sous certaines conditions, aux professionnels en reconversion justifiant d’une expérience particulièrement qualifiante d’au moins sept années pour les fonctions du second grade et d‘au moins 15 années pour les fonctions du premier grade. Des durées d’expérience réduites sont prévues pour les professionnels ayant une activité proche de la sphère judiciaire (juristes assistants, directeurs des services de greffe judiciaires, avocats, docteurs en droit).
Par ailleurs, les personnes titulaires d’un bac+4 et justifiant d’une expérience professionnelle particulièrement qualifiante d’au moins 15 années pourront être nommées pour exercer en qualité de magistrat en service extraordinaire en cour d’appel ou en tribunal judiciaire pour une durée de trois ans (renouvelable une fois) à l’issue de laquelle ils pourront solliciter leur intégration définitive.
À savoir
Vous pouvez également être nommés conseillers ou avocats généraux à la Cour de cassation en service extraordinaire. Pour cela, vous devez justifier de 20 années au moins d'activité professionnelle et avoir une compétence et une activité qui qualifient particulièrement pour l'exercice de fonctions judiciaires à la Cour de cassation.
Les conseillers et avocats généraux à la Cour de cassation en service extraordinaire sont nommés pour une durée de dix ans non renouvelable, dans les formes respectivement prévues pour la nomination des magistrats du siège de la Cour de cassation et pour la nomination des magistrats du parquet de cette cour.
La foire aux questions
Quelles sont les qualités attendues par la commission d'avancement ?
Les qualités suivantes sont attendues des candidats à un recrutement dans le corps judiciaire :
Ouverture d'esprit, personnalité, adaptabilité, disponibilité, sincérité du projet, capacité d'écoute, humilité, capacité à se remettre en cause, capacité d'analyse et de synthèse, connaissances juridiques, aptitude à les utiliser et à les actualiser, connaissance de l'institution judiciaire, prise en compte de la dimension humaine de la profession.
Quelles catégories de fonctionnaires peuvent prétendre au détachement ?
Les membres de corps recrutés par la voie de l'Institut nationale du service public visés au premier alinéa de l'article 41 de l'ordonnance statutaire, parfois appelés "hauts fonctionnaires", appartiennent à la catégorie dite A+. Y sont donc assimilés, en application du deuxième alinéa, les fonctionnaires de catégorie A+ recrutés autrement que par la voie de l'École nationale d'administration.
Bien qu'elle n'ait pas d'existence juridique définie dans le statut général des fonctionnaires, la notion de catégorie A+ est fréquemment utilisée pour distinguer les corps et emplois fonctionnels au sein de la catégorie A dont les missions fixées par les statuts particuliers correspondent à des fonctions supérieures d'encadrement, de direction, d'expertise, de contrôle ou d'inspection (Rapport annuel sur l'état de la fonction publique, DGAFP 2019, page 636).
En quoi consiste l'instruction du dossier ?
Lors de l'instruction du dossier, des entretiens auront lieu avec des chefs de cour et de tribunal - ou leurs représentants -, lesquels rendront un avis sur votre candidature.
L'entretien avec les chefs de cour et de tribunal - ou leurs représentants - permet d'apprécier votre motivation pour intégrer le corps judiciaire. Il ne s'agit pas d'un grand oral et aucun programme n'est fixé. Toutefois, votre motivation est susceptible d'être appréciée au regard de votre connaissance du monde judiciaire, des grands débats et des enjeux de la justice et de vos compétences juridiques.
À ces avis seront ajoutés une enquête de moralité, un bulletin n° 2 de votre casier judiciaire ainsi que les attestations qui auront été sollicitées auprès des personnes, susceptibles d'apporter des informations utiles à la commission d'avancement sur vos qualités personnelles et professionnelles, dont vous aurez communiqué le nom.
L'ensemble de ces éléments sera versé à votre dossier qui sera ensuite adressé à la direction des services judiciaires puis soumis à l'examen de la commission d'avancement.
Mon employeur sera-t-il informé de ma candidature ?
En vertu du pouvoir d'initiative confié aux procureurs généraux dans le cadre de l'instruction des dossiers, l'avis de votre employeur ou de votre supérieur hiérarchique est susceptible d'être sollicité. Néanmoins, si vous souhaitez conserver la confidentialité de votre démarche auprès de votre employeur, vous pouvez vous opposer à ce qu'il soit contacté en l'indiquant dans votre candidature.
En revanche, si vous êtes avocat, l'avis du bâtonnier de l'ordre auquel vous êtes inscrit sera nécessairement sollicité par le parquet général et si vous êtes agent du ministère de la justice, votre administration sera contactée par la direction des services judiciaires afin d'obtenir un avis hiérarchique sur votre candidature.
Mon dossier est-il automatiquement inscrit à l'ordre du jour de la commission d'avancement la plus proche ?
Dès que le dossier de candidature instruit et complet est adressé à la direction des services judiciaires, il est inscrit à l'ordre du jour de la session suivante de la commission d'avancement, précision faite que l'ordre du jour est arrêté plusieurs semaines à l'avance afin que les membres de la commission puissent prendre connaissance des dossiers et entendre les candidats, si le choix d'une audition est fait, avant les travaux.
Serai-je auditionné par la commission d'avancement ?
L'audition ne constitue pas une obligation. L'article 31-1 du décret n° 93-21 du 7 janvier 1993 dispose que la commission d'avancement "peut, si elle l'estime nécessaire au vu du dossier du candidat, procéder à une audition de ce dernier ou désigner à cette fin un ou plusieurs de ses membres". En pratique, lorsqu'une audition est programmée, elle est faite par les rapporteurs du dossier du candidat.
En outre, l'audition est décidée par les membres de la commission d'avancement et il n'appartient pas au candidat de solliciter son audition.
Serai-je nommé sur les seuls desiderata exprimés ?
S'agissant de l'intégration directe aux fonctions hors hiérarchie (article 40 de l'ordonnance statutaire) et du détachement judiciaire (articles 41 et suivants de l'ordonnance statutaire), le candidat remplit une fiche de desiderata fonctionnels et géographiques. Dans l'hypothèse où la commission d'avancement rend un avis favorable (ou un second avis favorable dans le cadre de l'intégration directe), un poste sera proposé par la direction des services judiciaires, en lien avec les desiderata exprimés et les postes alors disponibles. Une nomination conforme aux desiderata exprimés ne peut pas être garantie.
Si ma candidature a reçu un avis défavorable, puis-je redéposer un dossier ?
Les auditeurs de justice et les candidats à l'intégration directe bénéficient d'un traitement indiciaire calculé en référence à l'indice majoré 359 pendant toute la scolarité ou la formation probatoire. Le traitement brut mensuel est donc de : 359 x 56,2323 (valeur annuelle du point d'indice) / 12 mois = 1682,28 €.
À ce traitement indiciaire s'ajoutent les indemnités de scolarité ou de stage (de manière alternative) et les indemnités liées à l'ancienneté professionnelle telles que l'indemnité forfaitaire mensuelle, calculée en fonction de l'ancienneté professionnelle acquise, et l'indemnité compensatrice (uniquement pour les fonctionnaires).
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Véronique, magistrate
Véronique a rejoint la magistrature par l’une des voies d’accès hors concours : le détachement dans le corps judiciaire. Une nouvelle étape après avoir fait carrière dans la gendarmerie.
Cyrille, magistrat exerçant à titre temporaire
Cyrille voulait être au cœur de l’institution judiciaire et au plus proche des justiciables. , il s’est donc décidé à postuler pour devenir magistrat exerçant à titre temporaire (MTT).
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Florence est devenue magistrate après avoir exercé le métier d'avocate pendant 20 ans. Elle n'a pas passé de concours, mais a choisi une voie d’accès qui fait valoir l’expérience professionnelle.
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