Iris, greffière stagiaire

Interview

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"J’ai pris conscience que nous formions une chaîne : chacun est un rouage et notre travail se répercutera toujours sur un collègue."

Iris est greffière stagiaire au tribunal judiciaire de Paris. Sitôt sa licence en droit en poche, elle se présente au concours externe de greffier. Après deux mois de cours théoriques à l’ENG et près de six mois de stages pratiques, elle a déjà pu découvrir différents aspects du métier auquel elle se destine. Elle raconte son quotidien.

Pourquoi greffier ? Comment avez-vous connu ce métier ?

C’est un métier qui m’a toujours attirée. Je l’ai connu par l’intermédiaire d’un membre de ma famille qui l’exerce. Pendant mon cursus universitaire, j’ai effectué des stages de découverte dans un tribunal judiciaire pour en apprendre plus sur la profession. Elle est malheureusement peu mise en avant dans les facultés. Le métier m’a tout de suite plu, de par la diversité des services, des personnes qu’on rencontre, que ce soit les autres fonctionnaires, les magistrats ou les avocats. On ne cesse d’apprendre.

Comment se passe la vie sur le campus de l’ENG ?

Les journées sont assez classiques dans le sens où nous avons cours généralement de 9h à 17h. Nous nous retrouvons pour les repas avec une pause entre midi et deux. Après les cours, nous sommes libres de vaquer à nos occupations respectives. Nous avons des salles à disposition pour ceux qui souhaitent réviser le soir et nous pouvons sortir pour découvrir la ville de Dijon !

Qu’avez-vous découvert sur le métier depuis le début de votre stage ?

C’est un métier riche et varié : d’un service à un autre, on peut avoir l’impression d’exercer une tout autre profession. Il y a une grande différence entre exercer au sein d’un service civil ou pénal, ou même au sein d’un cabinet en collaboration avec un magistrat. J’ai également pris conscience que nous formions une chaîne. Chacun est un rouage et notre travail se répercutera toujours sur un collègue.

Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous avez revêtu la robe ?

J’ai éprouvé une grande fierté à revêtir ma robe pour la première fois lors de ma prestation de serment, de même qu’un accomplissement personnel, après une scolarité à la faculté et à l’École nationale des greffes.

Quelle est la suite pour vous ?

La prochaine étape après les stages pratiques est le choix de poste. Au cours de nos stages nous sommes évalués. Cette évaluation détermine un classement. Ce dernier nous permet de choisir notre poste final, celui que nous allons exercer dès la rentrée de septembre 2024. Puis notre titularisation interviendra en mars 2025.

Une anecdote sur l’école à nous partager ?

Le nom de notre promotion. Toutes les promotions sont amenées à choisir un nom qui va la représenter. Celui-ci fait l’objet d’un vote et d’une approbation par l’école : le nom de ma promotion est la promotion Jean Moulin.
Autre anecdote : lors de notre prestation de serment nous avons eu l’occasion de rencontrer le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, qui a fait le discours d’ouverture.

Un conseil pour les futurs candidats au concours de greffier ?

Faire une prépa. Selon son cursus, chacun de nous est plus ou moins préparé aux épreuves écrites ou orales. La prépa m’a permis aussi bien de m’entraîner aux notes de synthèses, aux exercices que je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer à la fac, qu’à l’épreuve orale qui nous met pleinement en situation d’examen. Cela permet de se positionner, ce qui n’est pas évident quand on se prépare seul.

Sara, greffière stagiaire

Sara est greffière stagiaire au tribunal judiciaire de Paris. À mi-parcours de sa formation, elle partage son quotidien entre l’école et les stages pratiques.

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