"Ma formation d'éducatrice de la PJJ m’a complètement transformée"

Il y a un an, nous rencontrions Ketsia alors qu’elle entamait sa formation pour devenir éducatrice de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Alors que la fin de son cursus approche, nous la retrouvons toujours aussi déterminée. Elle dresse un premier bilan positif de l’enseignement théorique et pratique de son apprentissage.

Où êtes vous de votre parcours de formation ?

Aujourd’hui, cela fait un an que j’ai intégré la formation. Je suis en stage jusqu’en juin 2024 dans une unité éducative d’hébergement diversifié (UEHD) dans le Val-de-Marne. C’est la période de montée en responsabilité et l’évaluation finale arrive assez vite. J’attaque également le mémoire. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus drôle dans le cadre de la formation, mais cela nous permet de prendre de la hauteur et de faire des recherches théoriques. Je ne pensais pas que cela viendrait autant nourrir mes pratiques professionnelles et améliorer la compréhension des différentes problématiques du public auprès duquel je vais travailler.

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Comment s’organise la formation ?

La formation est séquencée en plusieurs regroupements sur site à l’ENPJJ à Roubaix, en pôle territorial de formation de la région où les stagiaires sont affectés et sur le terrain en stage. C’est environ un tiers du temps pour chaque séquence. En tout, nous avons deux stages de six mois à faire au cours des dix-huit mois de formation.
L’ENPJJ prend en charge tous nos frais de déplacement pendant la formation et de logement quand nous sommes en cours à Roubaix.

Que vous apporte la formation à l’ENPJJ par rapport à votre expérience acquise auparavant ? Est-ce qu'elle est conforme à vos attentes ?

Cette formation m’a complètement transformée et je ne suis plus du tout la même qu’au départ. Elle nous apporte beaucoup de contenus pour pouvoir travailler dans les différents types d’unités éducatives. L’école met tout en œuvre pour mettre à notre disposition les connaissances requises et nous permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour exercer notre métier.
Un an et demi de formation, c’est aussi se découvrir, s’ouvrir aux autres, se déconstruire pour se construire une nouvelle identité professionnelle. Je ne pensais pas que cette formation m’aurait permis de rencontrer des personnes aussi bienveillantes. J’appréhende déjà la fin.

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Des temps forts au cours de ces derniers mois ?

Des temps forts ? Beaucoup trop ! Si je devais n’en retenir qu’un : les Parcours du goût, qui est l'une des manifestations nationales de la PJJ. Lorsqu’on est stagiaire, on a l’opportunité d’y participer sur tirage au sort. Et j’ai eu cette chance. J’ai pu accompagner les jeunes venus du Val-de-Marne sur le concours culinaire et les aider pendant les épreuves. Je ne pensais pas vivre une expérience professionnelle qui me toucherait autant. J’ai très peu de mots pour définir ce que j’ai vécu lors de cet évènement. Je suis reconnaissante d'avoir vécu ces instants auprès des jeunes, des organisateurs et des collègues venus de la France entière. Cela a tellement renforcé ma motivation. Cette expérience m’a rappelé pourquoi j’ai passé ce concours et pourquoi je voulais faire ce métier.

Selon vous, quels sont les avantages à passer le concours interne ?

Le concours interne, c’est la valorisation de la variété des parcours. Je me suis inscrite en interne car je voulais mettre à profit mon parcours professionnel en dépit de mon jeune âge. À 23 ans, j’ai tenté le concours après cinq ans en tant que contractuelle à différents postes à l’Éducation nationale et la PJJ.

Quels conseils donneriez-vous pour bien se préparer au concours interne ?

Pour bien préparer le concours, je conseillerais de postuler en tant que renfort d’été ou contractuel. Le terrain m’a beaucoup appris car cela m’a permis d’avoir une idée concrète du métier d’éducateur PJJ.

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