"En stage à Fleury-Mérogis, j’ai intégré une équipe solidaire et disponible, avec une bonne ambiance de travail."
Ultramarin d’origine martiniquaise, Gaël a passé les épreuves du concours spécial Île-de-France de surveillant pénitentiaire en Martinique avant d’être admis en formation à l’ENAP à Agen.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser au concours de surveillant pénitentiaire ? Pourquoi avoir choisi le concours spécial Île-de-France ?
Adjoint de sécurité au sein de la police nationale aux frontières en Martinique, j’étais déjà dans la fonction publique. J’ai voulu évoluer et passer des concours. Les missions exercées par les surveillants pénitentiaires m’intéressaient, et la fonction publique assure une sécurité de l’emploi et des évolutions variées.
J’ai eu connaissance des deux voies de concours (nationale et spécial Île-de-France), mais j’ai choisi de me diriger vers le concours spécial car je souhaitais débuter ma carrière dans un établissement pénitentiaire de la région, et la prime de fidélisation de 8.000 € m’a motivé à prendre cette voie.
Racontez-nous votre formation à l’ENAP et votre premier stage en détention ?
Dans le cadre de la formation à l’École nationale de l’administration pénitentiaire (Enap), nous suivons des cours théoriques et pratiques et réalisons deux stages en détention.
En février, j’ai effectué mon premier stage de quatre semaines à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. J’ai intégré une équipe solidaire et disponible, avec une bonne ambiance de travail. En mai, j’effectue mon deuxième stage de six semaines.
À l’Enap, nous suivons des cours théoriques, comme le droit, mais également des cours pratiques qui nous permettent de nous mettre en situation, notamment la prise en charge et l’accompagnement des personnes détenues, la gestion des situations d’urgence (les techniques de défense et d’interventions, la prévention et sécurité incendie, usage d’une arme à feu, etc.).
Ces cours ont été essentiels pour mon premier stage : cela m’a permis d’être prêt à la réalité de la pratique. En détention, nous pouvons être confrontés à différents types de situation. Il faut savoir comment réagir rapidement.
Je termine ma formation en juillet puis je ferai un an de "stagiairisation" avant d’être titularisé. Après quelques années en détention, j’envisage de me diriger vers la formation en tant que moniteur de tir à l’Enap.
Quels conseils pourriez-vous donner à un futur candidat et élève surveillant ?
Je vous conseille de bien vous préparer à l’épreuve du concours écrit qui porte sur des questions de culture générale notamment sur l’histoire, la géographie, l’actualité. Pour l’oral, renseignez-vous sur le métier de surveillant car le jury peut vous interroger sur des cas pratiques. Par exemple, à mon oral, on m'a demandé : « Si une personne détenue vous agresse, comment réagissez-vous ? ».
Pour les futurs élèves surveillants, il est important de ne pas négliger les cours de l’Enap, car ils sont là pour vous apporter tout le bagage nécessaire pour vos missions en détention. Les stages et les cours sont complémentaires pour mener à bien ses missions.
Il est également important de s’aérer l’esprit après les cours ! À l’école, il existe des espaces de détente, comme des salles de sport. Vous ne connaîtrez sûrement personne en arrivant. Faites connaissance avec les autres élèves ! Vous êtes dans le même bateau et vous venez pour le même but, il est important de se soutenir.
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