"L’idée, c’est vraiment d’amener la personne à réfléchir aux conséquences de ses actes sur elle, sa famille et la société afin qu’elle ne recommence pas."
Émilie vous donne un aperçu de son métier : conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation, elle exerce en milieu ouvert sur le ressort de la direction interrégionale de Strasbourg.
Quel est votre parcours ?
J’ai fait des études de droit et suis titulaire d’un DEA en droits de l’Homme. Mon mémoire de fin d’études portait sur les soins en milieu carcéral ; c’est pendant sa rédaction que j’ai découvert le métier de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP). J’avais également une amie qui passait le concours et qui m’en a beaucoup parlé. J’ai passé le concours en 2005 et ai été titularisée en 2007.
J’exerce depuis au sein du même service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP), où j’ai eu différentes missions. Pendant 3 ans et demi, j’ai suivi des personnes en détention à la maison d’arrêt de Reims et en milieu ouvert [auprès des personnes soumises à une mesure restrictive de liberté qui n'est pas l'incarcération]. Depuis 2011, j’exerce uniquement en milieu ouvert. Après avoir travaillé au sein du pôle travail d’intérêt général, je suis passé à des missions plus généralistes.
A quoi ressemble votre quotidien ?
Ma mission principale c’est la prévention de la récidive. Pour cela, sur demande de l’autorité judiciaire, nous mettons en place un suivi sur un temps donné. Par exemple, j’ai animé un programme de prévention de la récidive pour les auteurs d’infraction à caractère sexuel. Dans notre suivi, il y a deux idées : d’abord le contrôle, parce que la personne est obligée de venir aux rendez-vous et je m’assure qu’elle respecte bien toutes les obligations fixées par l’autorité judiciaire ; mais aussi l’accompagnement de la personne afin qu’elle puisse prendre ce temps pour réfléchir et prendre conscience de ses actes.
Les entretiens avec les personnes suivies sont au cœur de mon métier. La relation que je tisse avec elles me permet de les aider et de bien analyser leur profil. J’ai également des tâches plus administratives : rédiger les compte-rendu des entretiens, des rapports pour les magistrats, participer à des réunions. Il y a aussi un grand travail de développement des partenariats. Pour aider les personnes, il faut bien connaitre les acteurs locaux dans les domaines du logement, de la santé… Ils sont essentiels pour faire notre métier.
Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ?
J’aime la relation d’aide à la personne dans le cadre du mandat judiciaire. Mon enjeu c’est d’arriver à lever cette contrainte subie et à la transformer en opportunité pour trouver du sens à la mesure judiciaire. L’idée, c’est vraiment d’amener la personne à réfléchir aux conséquences de ses actes sur elle, sa famille et la société afin qu’elle ne recommence pas. On réduit souvent notre métier à un rôle de contrôle du pointage mais ce n’est pas du tout cela. Le sens de notre métier c’est de pouvoir accompagner la personne à prendre conscience et travailler sur ses problématiques et ainsi sortir de la récidive.
J’aime également la diversité des tâches dans mon métier. Je rencontre des personnes différentes grâce à mes missions. J’apprécie l’important travail partenarial ainsi que le travail en équipe.
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Cynthia, directrice des services pénitentiaires
Cynthia est directrice des services pénitentiaires (DSP). Titulaire d’un master 2 en droit mention carrières judiciaires, c’est en 2009 qu’elle rejoint l’administration pénitentiaire.
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Brigadier-chef et moniteur de franchissement opérationnel, Dimitri parle de son parcours et ses missions parfois risquées dans une équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS).
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