« Ce qui m’apporte le plus de satisfaction professionnelle, c’est de voir que mon action porte ses fruits de manière concrète, parfois à un niveau national, pour les agents du ministère »
Mike a choisi de rejoindre le ministère de la Justice à l’issue de sa formation dans un institut régional d’administration (IRA). Responsable des ressources humaines, il occupe actuellement le poste d’adjoint à la cheffe de bureau recrutement et formation à la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ). Mike revient sur son parcours professionnel et ses missions.
Pouvez-vous vous présenter rapidement ? (parcours études et professionnel jusqu’à votre poste actuel)
Après des études littéraires et juridiques, j’ai d’abord occupé des postes dans le privé notamment dans l’hôtellerie-restauration, puis j’ai souhaité entrer dans la fonction publique. Pour cela, j’ai passé le concours externe d’attaché d’administration avant de suivre la formation de l’IRA de Nantes, à l’issue de laquelle j’ai intégré le ministère de la Justice en 2019.
Depuis mon arrivée au ministère, j’exerce dans les ressources humaines et j’ai eu l’opportunité de voir ma carrière évoluer rapidement vers des fonctions d’encadrement de plus en plus grandes.
Après avoir travaillé au secrétariat général, je suis maintenant adjoint à la cheffe du bureau recrutement et formation à la DPJJ, c’est mon troisième poste au ministère. Je participe à l’encadrement d’une équipe d’une dizaine de personnes, qui sont en charge du recrutement par concours des personnels de la PJJ et de leur formation, le tout en lien avec l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ).
Pourquoi avez-vous choisi de travailler au ministère de la Justice ?
Le ministère de la Justice incarne des valeurs fortes : l’éthique, la protection des libertés et des plus vulnérables, l’équité et le règlement des conflits par le droit. C’est ce qui m’a guidé lors de mon choix de ministère, en plus de l’intérêt porté aux missions et aux postes proposés. Travailler à la PJJ ajoute une dimension porteuse de sens auprès des jeunes en difficulté ou en conflit avec la loi.
Quelle serait une journée type à votre poste actuel ? (décrivez vos tâches et vos missions principales)
Il est difficile de décrire une journée type en raison de l’actualité du bureau. Mes activités sont essentiellement administratives, logistiques, juridiques et de représentation de l’institution. L’aspect managérial est présent et peut nécessiter des interventions et du soutien. Le matin, je peux participer à une réunion avec des jurys de concours, donc être dans le relationnel et en prise directe avec le terrain, tandis que l’après-midi je peux être saisi de sujets juridiques, ce qui va nécessiter de la réflexion et du travail de rédaction.
Des réunions peuvent aussi s’intercaler en fonction des sujets de la direction ou des services RH, ce qui va me demander un temps de préparation, de participation ou d’animation et de suivi par la suite.
Il y a également un travail d’animation de réseau ministériel et interministériel sur les territoires en direction interrégionale et l’ENPJJ.
Je peux intervenir sur des sujets transverses et des groupes de travail avec d’autres services ou d’autres directions du ministère, et on travaille également avec des prestataires externes.
Selon vous, quelles sont les qualités essentielles pour faire votre métier ?
Selon moi, il y a trois qualités clés à avoir. Tout d’abord l’adaptabilité pour naviguer entre les différents sujets : recrutement, formation, juridique, gestion du contentieux, logistique, étude statistique, etc.
Ensuite, il faut avoir le sens du relationnel car on est en échange constant avec des interlocuteurs variés comme les jurys, les partenaires, les candidats, les collègues… On peut être amené à représenter l’institution donc il faut pouvoir être à l’aise à l’oral. Enfin, la rigueur est nécessaire afin de sécuriser les processus dans un cadre statutaire et un calendrier exigeant. Il faut donc être méticuleux dans son organisation et veiller avec soin aux différentes échéances.
Qu’est-ce qui vous apporte le plus de satisfaction professionnelle au quotidien ?
Ce qui m’apporte le plus de satisfaction professionnelle, c’est de voir que mon action porte ses fruits de manière concrète, parfois à un niveau national, pour les agents du ministère.
Par exemple, en 2022-2023, j’ai contribué à la constitution du corps des psychologues du ministère de la Justice et des recrutements par concours des trois premières promotions. J’ai également participé à la valorisation des métiers des assistants sociaux par la mise en place d’un examen professionnel.
Ces réalisations concrètes ont mobilisé de nombreuses compétences techniques juridiques, RH, administratives, logistiques. Cela m’a aussi permis d’établir des relations interpersonnelles avec une grande variété d’acteurs telles que des directions du ministère, d’autres ministères, des organisations syndicales, des prestataires externes.
J’ai également des satisfactions au quotidien comme voir que nous progressons activement sur la dématérialisation, qu’on arrive à régler des problématiques concours grâce à nos ressources en interne et que le travail de toute l’équipe est reconnu pour cela.
Quels conseils donneriez-vous à une personne, attaché d’administration ou venant du privé, qui hésiterait à rejoindre le ministère de la Justice ?
Ne vous censurez pas ! Nos métiers vont bien au-delà des métiers judiciaires. La palette des métiers qui font vivre la Justice au quotidien est vaste et diverse : administratifs, techniciens, métiers du social… Au ministère de la Justice, chaque personne, fonctionnaire ou non, joue un rôle crucial et n’importe quel profil peut trouver un parcours professionnel riche et engageant. Pour cela, il suffit d’être curieux, d’avoir envie de s’investir pour l’intérêt général et d’apprendre des autres. Un attaché d’administration ou un cadre du privé peut parfaitement trouver sa place, ses compétences être reconnues et valorisées, et avoir une trajectoire professionnelle ascendante facilitée.
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Les Instituts régionaux d'administration (IRA) sont des écoles d'application à vocation interministérielle, situées à Bastia, Lille, Lyon, Metz et Nantes. Leur principale mission est d'assurer la formation professionnelle initiale (14 mois), après concours, des attachés d'administration des différents services de l'État. Un concours ouvrant à des emplois de nature différente permet d'accéder aux IRA.
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