Ketsia, éducatrice stagiaire de la protection judiciaire de la jeunesse

Interview

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« C’est valorisant de devenir un modèle pour ces jeunes. »

 

Après des études en droit, Ketsia est entrée à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) par voie contractuelle. Forte de son expérience acquise auprès des jeunes et de ses collègues, elle a passé le concours interne 2022 et est actuellement en stage à l’unité éducative en milieu ouvert (UEMO) de Nogent-sur-Marne. Rencontre avec une jeune éducatrice déterminée et passionnée.

Quel est votre parcours ?

J’ai 23 ans. J’ai passé une licence en droit sans savoir exactement ce que je voulais faire de ma vie professionnelle. J’étais à la recherche d’un métier « stimulant » dans lequel je retrouverai du droit mais également des sciences humaines.
Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai exercé en tant qu’assistante d’éducation pendant 4 et demi dans différents établissements scolaires de l’Éducation nationale. J’ai ensuite été recrutée en tant qu’éducatrice contractuelle par la PJJ pour un renfort d’été au sein des unités éducative d'hébergement collectif (UEHC) de Meaux puis de Nogent-sur-Marne. Ces expériences ont été très enrichissantes et ça a été pour moi la confirmation que ma place était auprès des jeunes.
Ce premier poste m’a permis d’obtenir par la suite le concours interne d’éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse, que j’ai pu préparer avec l’aide bienveillante de mes collègues. Depuis le 1er mars 2023, j’ai intégré l’École nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ). Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir trouvé ma voie et je me sens réellement épanouie. Je suis tellement fière de dire que je suis éducatrice PJJ.

Dans quelle structure travaillez-vous aujourd’hui ?

Je suis actuellement en stage à l’unité éducative en milieu ouvert (UEMO) de Nogent-sur-Marne et je rejoindrai, toujours en stage, l’unité éducative d'hébergement diversifié (UEHD) de Créteil dans quelques mois. Á la fin de ma formation, je serai titularisée, je l’espère dans le Val-de-Marne ou en Seine-et-Marne, cela dépendra de mon classement.

Quelles sont vos missions ?

En tant qu’éducateur de la PJJ, nous sommes chargés de l’accompagnement et de la protection des mineurs suivis par la justice. Nous travaillons en équipe pluridisciplinaire et avec de nombreux partenaires. Notre quotidien est riche, impossible de s’ennuyer !
Nous assurons le suivi des mineurs pour permettre leur réinsertion sur différents plans : la réinsertion sociale, scolaire, professionnelle. Nous sommes également une aide à la parentalité et donc amenés à travailler avec les familles.
L’éducateur de la PJJ a aussi la mission de faire état de la situation des mineurs lors des différentes audiences pénales, il représente donc également une importante aide à la décision pour les magistrats.

Quelles sont pour vous les qualités et compétences requises pour faire ce métier ?

C’est un métier humain, qui nous permet de découvrir les autres et de nous découvrir à travers les liens que l’on crée. Il est donc important d’être à l’écoute, attentif, disponible, il faut savoir faire preuve d’adaptabilité, d’apprécier le travail en équipe et de pouvoir mener un travail d’analyse éducatif. La formation à l’ENPJJ nous aide à identifier et développer ces qualités.

Qu’est-ce qui est source de fierté dans votre métier, et qui pourrait donner envie à quelqu’un devenir éducateur/éducatrice ?

C’est une mission dans l’intérêt des jeunes concernés mais également dans l’intérêt de la société. On se sent utile. C’est valorisant de devenir un modèle pour ces jeunes et de contribuer au bien de tous.

 

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