Virginie, première surveillante

Portrait

Aller au contenu

Dans ce métier, l’aspect humain est primordial, mais il faut aussi de la rigueur et de la discipline.

Comment êtes-vous devenue surveillante ?

C’était en 2008. J’avais d’abord fait une carrière dans le privé, comme coiffeuse mais j’ai eu besoin de changer. J’ai passé différents concours de la fonction publique. Le premier réussi était celui de surveillant pénitentiaire. Une fois en formation à l’ENAP, j’ai appris que j’avais réussi celui de la police. J’ai hésité, mais comme m’a dit un de mes formateurs, en prison, tu sais à qui tu as à faire ! J’ai décidé de continuer comme surveillante et je ne le regrette pas du tout. Si j’avais su, j’aurais même passé le concours beaucoup plus tôt. Certes, après ma première semaine en stage dans un grand centre pénitentiaire de l’Oise, je me suis demandée si j’allais tenir. Travailler en milieu fermé, ce n’est pas facile au début, mais je me suis accrochée et aujourd’hui j’adore mon métier.

Vous avez eu beaucoup de postes différents, pourquoi ?

Je suis une touche à touche, c’est important pour moi de bouger, de me remettre en question. J’ai toujours eu envie d’évoluer et l’administration pénitentiaire vous donne des opportunités pour le faire. J’ai commencé comme surveillante en détention dans des grands centres pénitentiaires du Nord de la France, puis j’ai occupé des « postes fixes » où je m’occupais des services sociaux, de la bibliothèque, de la visioconférence, de l’enseignement. En période de vacances scolaires, je faisais des remplacements dans d’autres services pour aider les collègues. Je suis ensuite aller à la maison d’arrêt de Nîmes où il fallait gérer une population différente et les tensions liées à la surpopulation. J’ai travaillé après dans une petite maison d’arrêt en Corse. Pas facile quand vous venez du continent. J’ai beaucoup appris, ça forge le caractère. J’ai depuis rejoint la maison d’arrêt de Tarbes, petit établissement, ancien mais assez calme. J’ai travaillé d’abord en équipe en coursive et maintenant en poste fixe à l’accueil des familles, les parloirs. Et dans deux semaines je repars à l’école car j’ai réussi le concours de 1er surveillant. C’est une nouvelle étape. Et je ne compte pas m’arrêter là, mon objectif est de devenir lieutenant. Ça demande du travail, un fort investissement mais c’est une grande satisfaction personnelle.

Un conseil pour les futurs candidats ?

Ce n’est pas un métier pour tout le monde mais il peut être vraiment passionnant si vous vous investissez. Il faut de la rigueur, de la discipline, être capable de recevoir des ordres. Il faut aussi respecter les gens, être capable de s’adapter, être à l’écoute. Eviter de tomber dans la routine, rester attentif : la confiance n’exclue pas le contrôle. La prison est un milieu fermé, qui peut angoisser, mais c’est aussi une petite ville dans la ville : on est au contact des gens, on ne s’ennuie pas et on n’est pas seul ; l’esprit d’équipe et la solidarité sont aussi des maîtres mots dans ce métier.

 

Nos actualités

Contactez-nous

Vous avez besoin d'informations sur les procédures administratives et le recrutement ?