Kelly, ancienne élève de la classe prépa Talents ENPJJ

Interview

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« En prépa, la prise en charge financière et matérielle nous permet de rester concentrés sur les cours. La préparation aux écrits et aux oraux est très importante : c’est l’atout de ce parcours. »

Kelly est issue de la promo 2024 de la classe prépa Talents de l’ENPJJ et va passer le concours d'éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Son bac pro en poche, elle a choisi de poursuivre ses études. La persévérance est certainement sa plus grande qualité ! Elle raconte comment la prépa l’a aidée à poursuivre son ambition de devenir éducatrice.

Pourquoi vous êtes-vous inscrite à la prépa Talents de l’ENPJJ ? Quel est votre parcours ?

Je me suis inscrite pour mettre toutes les chances de mon côté au concours d’éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse. Mon parcours jusqu'ici n’a pas été simple. Après l’obtention de mon baccalauréat professionnel en accompagnement soins et service à la personne, j’ai poursuivi mes études en brevet de technicien supérieur (BTS) en économie sociale et familiale, complété d’une licence de droit et d’un diplôme d'université en droit pénal et pratiques criminologiques. C’est là que j’ai découvert la protection de l’enfance et le sujet des mineurs délinquants, ce qui m’a amenée à me diriger vers la PJJ.

Comment se déroule la formation en prépa Talents ?

La formation alterne des périodes de cours et de stage. Comme tous les autres élèves de la prépa, j’ai bénéficié d’un tutorat avec des temps individualisés qui m’ont aidée à faire un point régulier sur ma situation, mon évolution et les axes à travailler.

Que vous a apporté cette classe prépa pour la suite de votre parcours professionnel ?

Avec la prépa Talents, j’ai acquis de solides connaissances à la fois théoriques, notamment sur le code de la justice pénale des mineurs, et pratiques pour travailler à la PJJ.
Dans ma promo, les étudiants venaient de toute la France et nous avions tous des parcours très différents. Cela m’a aidée à développer ma capacité à aller vers les autres et à travailler en équipe au travers des études de cas en groupe. Toutes les semaines, nous avions un cas pratique à réaliser et le groupe changeait à chaque fois. C’était très enrichissant.

Quels sont les avantages de s’y inscrire ?

La prise en charge financière et matérielle nous permet de rester concentrés sur les cours. La préparation aux écrits et aux oraux est très importante, c’est l’atout de ce parcours.

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Vous êtes aujourd’hui éducatrice à la PJJ, quelles sont vos missions ?

À la sortie de la prépa Talents, j’ai eu l’opportunité d’intégrer la PJJ en tant qu’éducatrice contractuelle dans un service de milieu ouvert à côté de chez moi, pour quelque mois. Cela m’aide à préparer le concours. Aujourd’hui, je gère prioritairement les déferrements. Dans ce cadre, je rencontre les jeunes placés en garde à vue et leur famille afin de recueillir des renseignements sociaux éducatifs qui sont ensuite transmis au juge pour l’aider dans sa prise de décision. Je suis aussi en doublon sur les mesures confiées à mes collègues pour pouvoir les seconder en leur absence sur le suivi des jeunes dont ils sont éducateurs référents.

Qu’est-ce qui vous apporte le plus de satisfaction dans votre métier ?

C’est un métier très diversifié : aucune journée ne se ressemble ! Je rencontre plusieurs jeunes et leur famille et je fais au mieux pour les accompagner, quelle que soit leur situation. Je trouve très satisfaisant de travailler avec des juges, des avocats et d'autres professionnels comme des psychologues, des assistants sociaux, des éducateurs et des partenaires associatifs. Nous échangeons pour trouver des solutions adaptées à chaque jeune selon leur besoin et leur intérêt.

Selon vous quelles sont les qualités et compétences pour devenir éducateur ?

Pour être éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse, il est important d’être organisé, de savoir travailler en équipe et avec les différents partenaires. Il faut également s’armer de patience, être persévérant et savoir prendre du recul. Il faut toujours garder en tête que nous sommes là pour accompagner les jeunes. Nous semons des graines en espérant qu’elles prennent. Certaines ne prendront pas, mais lorsque cela fonctionne, il n’y a pas de plus grande satisfaction.

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