Portrait d'un éducateur

Sébastien, éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse

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Interview

Éducateur pour la protection judiciaire de la jeunesse n’a pas été le 1er métier de Sébastien. Sa carrière professionnelle, il l’a d’abord construite dans les milieux éducatif et sportif avant de passer et d’obtenir, en 2016, le concours.

En quoi consiste votre métier ?

Je suis éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse au sein d’une unité éducative d’hébergement collectif dont la mission est d’accueillir des enfants âgés de 13 à 18 ans dans le cadre d’une alternative à l’incarcération, d’un déferrement ou pour des accueils préparés en amont avec d’autres services éducatifs.

Ma mission est d’accompagner les jeunes dans leur parcours judiciaire afin d’éviter la réitération des faits qui les ont conduits devant la justice.

L’idée est de les sécuriser, leur redonner confiance afin de les responsabiliser et faciliter leur autonomie avant la décisive étape de la majorité.

Quel est votre parcours ?

Je suis issu du concours 3e voie, destiné aux professionnels qui ont une expérience antérieure d’au moins cinq années dans le domaine éducatif. Me concernant, j’ai exercé successivement les fonctions de Directeur Sportif dans plusieurs structures associatives et comme entraîneur de Ligue à la Fédération Française de tennis et dans des académies et clubs.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans votre activité professionnelle ?

Lorsque j’étais directeur sportif en milieu associatif, je travaillais auprès des jeunes et de leur famille sur un temps très restreint et dans le domaine du loisir. J’étais souvent frustré de ne pouvoir « aller plus loin » auprès d’eux. Etre éducateur à la PJJ est l’opportunité de faire plus pour les jeunes qui, avant d’être des enfants délinquants, sont des enfants en difficulté, en souffrance.

Au quotidien, j’agis pour le jeune, j’apprends à le connaître, je tisse un lien de confiance, je me fais surprendre parfois bousculer. Au final, mes journées sont enrichissantes et ne ressemblent à aucune autre. Par ailleurs, nous sommes amenés à travailler aussi bien en journée que la nuit, la semaine ou le week-end

Quels conseils pourriez-vous donner à un candidat au concours ?

Le concours d’éducateur à la PJJ, qu’il s’agisse du concours « classique » ou « 3è voie », nécessite avant tout de la curiosité, de l’intérêt et un engagement fort pour les questions éducatives et sociales. Il est important dans le cadre de sa préparation, de rencontrer des professionnels de la PJJ pour comprendre les enjeux du métier afin de pouvoir s’y projeter.

En vue de l’oral, il convient donc de bien réfléchir en amont à ses motivations, à la posture d’éducateur que l’on veut incarner, aux valeurs de l’engagement au service de l’intérêt général et de la protection de l’enfance. Je pense qu’on ne devient pas éducateur par hasard.

 

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