Nathalie, assistante de service social du ministère de la Justice

Interview

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"Mon travail, c’est avant tout de chercher les meilleures options et d’essayer d’ouvrir des portes lorsque tout semble bloqué."

Nathalie est assistante sociale diplômée d’État et travaille auprès du personnel au tribunal judiciaire de Melun. Elle a rejoint le ministère de la Justice par voie de détachement en 2007. Auparavant, elle a exercé auprès de patients dans un hôpital, au service social du personnel de La Poste et dans un service social d’un conseil départemental francilien. Forte de son expérience de terrain auprès de différents publics, elle explique en quoi consistent ses missions actuelles.

Quand, comment, pourquoi intervenez-vous ?

J’interviens à la demande des agents. Ils peuvent me contacter par téléphone, courriel ou SMS. J’effectue aussi des permanences sur site, ce qui me permet rencontrer les agents sur leur lieu de travail, voire d’aller vers le collectif de travail. En fonction de la situation à évaluer, je peux me rendre également au domicile des agents.
Les domaines d’intervention sont vastes et diversifiés : santé, difficultés financières, problème de surendettement, accès au logement ou difficultés à la suite d’un accident de la vie, d’une situation de handicap, d’une invalidité, d’une reconversion professionnelle, d’un décès, de violences intrafamiliales, les situations de proche-aidant… Tous ont un impact sur l’équilibre au travail et inversement. Je délivre des informations sur les dispositifs de droit commun, les prestations et les dispositifs spécifiques au ministère.
Je m’inscris aussi dans une démarche d’accompagnement social lié au changement, comme lors de l’ouverture d’un service ou d’un établissement. Je contribue à l’analyse et à la prévention des risques psychosociaux, et à la mise en place d'éventuelles actions, collectives ou personnalisées, en collaboration avec les différents partenaires, internes ou externes, pour réduire les risques repérés.
Je participe également aux actions de prévention et de veille sociale, telles que des sessions d’accueil des agents nouvellement affectés ou l’élaboration d’un rapport annuel par exemple. J’ai aussi un rôle de conseil et appui auprès des services RH.

Auprès de qui intervenez-vous ?

L’assistant social du personnel œuvre auprès des agents de l’ensemble des directions du ministère, y compris les retraités et, sous certaines conditions, les ayants-droits (conjoint, enfants) des agents. Il est l’interface entre la sphère du travail et la sphère privée. Il contribue à l’équilibre entre ses deux espaces.
On a tendance à croire que le métier d’assistant social consiste à distribuer des aides financières, mais cela va bien au-delà. L’aide financière peut être un outil, mais il faut d’abord comprendre la situation dans son ensemble pour trouver des solutions qui mènent vers un bon équilibre vie professionnelle et vie privée. Ces solutions peuvent parfois être difficiles à mettre en place compte tenu de la complexité ou de l’urgence de certaines situations. Mon travail, c’est avant tout de chercher les meilleures options et d’essayer d’ouvrir des portes lorsque tout semble bloqué.

Dans quel type d’établissement exercez-vous ?

Mon secteur couvre sur une zone géographique déterminée, plusieurs tribunaux judiciaires et de proximité, des établissements, des services pénitentiaires et des services de la protection judiciaire de la jeunesse.    

Qu’est-ce qui est le plus intéressant pour votre pratique professionnelle ?

La diversité des domaines abordés, l’institution, son histoire, sa culture ou ses cultures en fonction des différentes directions qui la composent.  

Quelles sont pour vous les qualités et compétences requises pour faire ce métier ?

Il faut savoir écouter, accepter son interlocuteur dans son altérité, mais également entendre les contraintes inhérentes au milieu professionnel.

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