Marie, élève de la prépa Talents du service public de l’ENPJJ

Interview

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"La prépa est un dispositif qui donne sa chance à tous. Nous venons tous d’univers différents."

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé par une licence de droit, validée en 2020. J’ai continué avec un master 1 en droit civil approfondi. À la rentrée 2021 débute mon master 2. C’est la désillusion : un master trop théorique s’achevant avec un mémoire de recherche à rédiger six mois durant. Cela ne me convenait plus du tout, moi qui étais pressée de rentrer dans le monde du travail. J’ai donc décidé d’arrêter là et je me suis renseignée sur une façon de trouver quelque chose qui me correspondait mieux.
Je connaissais la PJJ [protection judiciaire de la jeunesse] de nom. En me rendant sur le site de l‘ENPJJ (École nationale de protection judiciaire de la jeunesse) pour me renseigner sur l'école et les concours proposés, j’ai découvert par hasard l’existence de la prépa intégrée. Cela m’a tout de suite intéressée.J’ai passé un entretien et j'ai été prise. J’ai effectué ma rentrée dans cette classe en avril pour me préparer au concours de directeur des services de la PJJ.

Comment est née votre envie de devenir directrice des services de la PJJ ?

J’ai toujours su que je voulais travailler auprès des mineurs, qu’ils soient protégés ou délinquants. C’est pour cela que je suis entrée en licence de droit. Initialement, je voulais passer le concours de la magistrature pour devenir juge pour enfants. J’ai ensuite découvert le métier de directrice des services PJJ. Pour m'assurer qu’il était fait pour moi, j’ai profité de mon temps libre avant ma rentrée en classe prépa intégrée pour réaliser des stages d’observation auprès de différents directeurs et directrices de mon territoire. Ces expériences m'ont confirmé mon attrait pour cette profession, pourtant découverte un peu par hasard. J’ai fait des rencontres extraordinaires ! Tous les professionnels m’ont accueillie chaleureusement et avaient à cœur de me transmettre leur métier. Je partais de zéro. J’ai découvert le fonctionnement des services de la PJJ.

Comment s’est déroulée votre formation en prépa Talents ?

La première session de cours se déroule d’avril à juillet, puis on fait une pause estivale pour revoir tout ce que l’on a étudié en cours. Ensuite, nous reprenons les cours en septembre jusqu’à l’épreuve écrite, à la fin du mois. Mais nous continuons la formation jusqu’en décembre pour nous préparer aux épreuves orales.

>> Lire aussi : Devenez directeur de la PJJ

De manière générale, cette préparation m’a apporté de nombreux contenus méthodologiques pour le concours, notamment pour la note de synthèse, l’unique épreuve écrite  : comment gérer son temps, comment construire son plan, etc. J'ai eu de nombreux entraînements en conditions réelles avec des corrections détaillées. Sur le fond, j'ai revu tout le bloc législatif autour de la protection de l’enfance, avec des actualisations régulières et un focus important notamment sur le code de la justice pénale des mineurs (CJPM), mais aussi des cours sur toute l’histoire de la protection judiciaire de la jeunesse.
Les cours sont dispensés par des professionnels : des magistrats, des directeurs de services PJJ, etc. Nous suivons également une semaine de stage obligatoire durant laquelle j’ai beaucoup appris.  
La classe se compose d’une quinzaine d’élèves. Il y a beaucoup de soutien, de travail collectif, d’entraide. C’est un dispositif qui donne sa chance à tous. Nous venons tous d’univers différents. Nous sommes tous logés et nourris dans la résidence sur le campus de l’ENPJJ, à Roubaix. Cela crée des liens solides entre les élèves de la prépa et nous intègre aussi complètement dans la vie de cette école avec les élèves directeurs et directrices. C’est selon moi le véritable atout de la prépa intégrée : on est directement plongé dans l’univers de la PJJ.

 

 

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