Gaëlle, conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation

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"J'aime la polyvalence de mon métier."

Gaëlle est conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) sur le ressort de la direction interrégionale de Bordeaux. Elle revient sur son parcours à l'administration pénitentiaire, ses motivations, et la réalité de son activité en tant que CPIP en milieu mixte [pour en savoir plus sur les milieux fermés, ouverts, ou mixte, consultez l'encadré en bas de cet article].

Quel est votre parcours ?
Pour l’anecdote, j’ai découvert le métier de conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation en terminale dans le magazine L’Etudiant. Cela a guidé mon parcours en droit ensuite. Après un parcours assez classique, je me suis spécialisée en droit de l’exécution des peines et droits de l’Homme en master 1. A la fin de cette année, en 2014, j’ai passé le concours pour devenir conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation parce que j’étais convaincue que c’était le métier fait pour moi. Je suis titulaire depuis 2016. Il y a deux ans, j’ai repris mes études en parallèle de mon travail et ai obtenu mon master 2 cette année. 

A quoi ressemble votre quotidien ?
Mon quotidien n’est jamais linéaire. Il est rythmé par des impératifs comme des entretiens individuels avec les personnes suivies, les commissions ou le travail partenarial mais aussi par des imprévus comme l’annonce d’un décès à une personne en détention ou bien la présence à une garde à vue d’une personne suivie. 
J’ai choisi un poste mixte, c’est-à-dire que je suis des personnes qui sont en milieu fermé (en détention) ou en milieu ouvert. Je voulais éviter la rupture et le décalage entre les deux milieux et assurer une continuité de la prise en charge. Parfois, ce n’est pas possible car les personnes ne relèvent pas toujours de notre secteur. 

Qu’est-ce que vous aimez dans votre métier ?
J’aime la polyvalence de mon métier. Je dis toujours que les CPIP ont trois casquettes : celle du travailleur social car nous travaillons vraiment avec l’humain, celle du connaisseur du droit car il est très important que nous puissions expliquer le parcours d’exécution des peines et donner du sens à la sanction et celle du criminologue car nous devons établir un portrait réaliste de la personne que nous suivons et comprendre les causes du passage à l’acte. Toutes ces casquettes sont complémentaires. 
J’aime aussi beaucoup le travail partenarial que nous effectuons avec des acteurs de la Justice mais aussi avec des associations ou structures extérieures. Je travaille dans un service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) rural où trouver des partenaires est plus difficile. Mais nous avons tissé des liens de grande proximité et nos échanges en sont facilités.
 

Photo by Gabrielle Henderson on Unsplash

Où travaille un CPIP ?

Les conseillers pénitentiaire d'insertion et probation exercent en milieu fermé (dans les établissements pénitentiaires) et en milieu ouvert (au siège ou dans les antennes des SPIP). Ils peuvent travailler dans l’un, ou l’autre, ou en « milieu mixte », où ils partagent leurs tâches en établissement et en dehors. Ils peuvent aussi exercer au siège d'une direction interrégionale, à l'administration centrale ou encore à l'Enap.

En milieu fermé, ils accompagnent les personnes détenues dans le cadre d’un parcours d’exécution des peines et aident à la décision judiciaire en proposant des mesures d'aménagement de peine, par exemple. En milieu ouvert, ils impulsent une dynamique de réinsertion avec les personnes soumises à une mesure restrictive de liberté et s'assurent qu’elles respectent les obligations fixées par l’autorité judiciaire.

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