Aymeric, agent ELSP

Aymeric est agent d’une équipe locale de sécurité pénitentiaire (ELSP). Après avoir été surveillant pénitentiaire pendant près de cinq ans, il a décidé de se spécialiser sur des missions de sécurité plus spécifiques. Aymeric nous fait découvrir son quotidien et ses missions.

Pouvez-vous présenter votre parcours professionnel ?

J’ai passé le concours de surveillant pénitentiaire en 2013 et à la fin de la formation, j’ai été affecté dans un centre pénitentiaire, dans lequel je suis resté quatre ans. Pendant mon année de stagiairisation, j’ai fait mes premières armes au sein du centre de détention homme, puis j’ai été recruté au quartier maison centrale. On m’a alors confié la gestion de profils dits particulièrement sensibles durant trois ans.

En juin 2018, j’ai été muté dans un autre centre pénitentiaire en tant que surveillant de détention, avant de me spécialiser et d’intégrer les équipes locales de sécurité pénitentiaire. Aujourd’hui, je travaille en maison d’arrêt.

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir ELSP ?

Tout d’abord la montée en compétences. Ce qui me motive au quotidien c’est que chaque jour est différent et que mes missions sont variées : extraction judiciaire et médicale, transfert de personne détenue, autorisation de sortie sous escorte, intervention en détention en cas d’évènements particuliers, sécurité périmétrique. Tout cela me permet d’acquérir une certaine polyvalence dans mon travail.

Cette formation était dispensée, me concernant, par le pôle de formation de Châteauroux dépendant de la direction interrégionale des services pénitentiaire de Dijon.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans vos missions ?

Ce qui me plaît dans mes missions c’est qu’elles s’effectuent autant sur la voie publique qu’au sein de mon établissement pénitentiaire et qu’elles m’obligent donc à avoir le meilleur positionnement possible tant auprès des personnes détenues que des usagers de la voie publique.

Pouvez-vous nous parler de la mission qui vous a le plus marqué professionnellement ?

En compagnie de deux collègues, j’ai effectué une autorisation de sortie sous escorte pour accompagner un jeune détenu auprès de sa maman en fin de vie, à l’hôpital, pour qu’il puisse s’entretenir avec elle une dernière fois et lui faire ses adieux.

Nous avons donc sécurisé la zone afin de prévenir toute tentative éventuelle d’évasion ou d’intrusion, tout en restant compatissant, discret et en retrait afin que ce dernier rendez-vous familial se passe dans les meilleures conditions.