Fouad, surveillant et moniteur de sport

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Rencontre avec Fouad, premier surveillant et moniteur de sport à la direction interrégionale de Bordeaux. Boxeur, sa carrière à l'administration pénitentiaire s'est naturellement tournée vers le poste de moniteur de sport.

"En l'exerçant, j’ai réalisé à quel point ce métier était essentiel et humain."

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours au sein de l’administration pénitentiaire ?

J’ai passé le concours de surveillant en 2003, et exercé dans plusieurs établissements pénitentiaires en tant que surveillant. Déjà moniteur de boxe, j’ai passé le concours de moniteur de sport en 2008 afin d’élargir mon champ d’action en détention. J’ai intégré le CREPS de Vichy et obtenu un brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport. Après avoir exercé pendant 6 ans dans le même établissement, je suis arrivé dans une maison d’arrêt, où un poste de moniteur de sport était créé pour la première fois. Tout était à faire : nouer une relation de confiance avec les personnes détenues, diversifier les activités proposées et les adapter à un public varié, consolider ce qui avait été mis en place par des intervenants extérieurs.

Comment se déroule une journée typique ?

Les journées tournent autour de l’animation des activités : accueillir et échanger avec les personnes détenues, donner les cours, gérer le planning... Il y a aussi le côté « projet », comme la création de nouvelles activités ou l’accompagnement de projets en collaboration avec d’autres services. En plus du foot et de la musculation, nous proposons aujourd’hui des cours de boxe, de tennis de table ou de gym, ainsi que des exercices adaptés aux personnes plus fragiles.
Les projets extérieurs sont menés avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), le service socio-culturel ou encore l’éducation nationale. Nous avons par exemple un partenariat avec une maison de retraite locale, où tous les mois, deux personnes détenues accompagnent en balade les personnes âgées dans des « joëlettes », des fauteuils mono-roue tout-terrain - ce qui demande un effort physique important. Mais plus qu’un exercice physique, c’est de réinsertion qu’il s’agit, d’accompagnement à la sortie.

Qu’est-ce qui vous motive, tous les jours, à mener à bien vos missions ?

À l’origine, j’ai intégré l’administration pénitentiaire car j’avais eu l’opportunité d’échanger et de travailler avec un ancien surveillant, qui m’a parlé des opportunités que le métier de surveillant présentait. En l'exerçant, j’ai réalisé à quel point ce métier était essentiel et humain. Au contact des personnes détenues, j’ai vu à quel point le sport est primordial pour elles. Aujourd’hui, en tant que moniteur, c’est une source de motivation supplémentaire de voir que je les aide de cette façon.
Et puis comme surveillant, on fait l’expérience d’un esprit d’équipe très fort, d’une réelle cohésion. J’ai tissé des liens amicaux solides. C’est une facette du métier que je retrouve d’ailleurs dans l’aspect collaboratif de mes fonctions actuelles : tout le monde est impliqué, de la direction à l’économat en passant par les SPIP et les partenaires extérieurs.

 

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