Dominique, surveillante pénitentiaire

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Il faut savoir être à l’écoute, même dans des situations complexes : c’est un métier dans lequel le contact humain est central.

Dominique est surveillante brigadière. Elle exerce à l'administration pénitentiaire depuis plus de 20 ans, l'occasion de découvrir le métier dans différents établissements et à différents postes !

Plus de 20 ans de carrière à l’administration pénitentiaire, ça ressemble à quoi ?

De nombreux postes et de nombreux établissements ! Je suis rentrée à l’administration pénitentiaire en 1990, et j’ai passé 12 ans à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. C’était parfois compliqué car c’est un établissement où le turn-over est important, mais c’est une très bonne école, qui permet de découvrir le métier sur différents plans. J’ai exercé principalement à la maison d’arrêt des femmes, à différents postes. J’y ai notamment travaillé en atelier : humainement c’est très intéressant, la relation avec les détenues est privilégiée, on échange plus facilement, on parle, le regard qu’on a sur les personnes qu’on prend en charge n’est pas le même.
J’ai ensuite été surveillante dans différents établissements, me permettant de découvrir d’autres pratiques. Le quotidien varie en fonction de la taille de l’établissement, de la population qu’il accueille (selon la durée de détention), etc. J’ai par exemple exercé 5 ans dans une brigade dédiée à un quartier mineurs : nouer une relation saine et respectueuse avec des mineurs ne se fait pas de la même manière qu’avec des personnes majeures. La pluridisciplinarité est d’autant plus importante dans cet environnement : on échange avec les éducateurs de la PJJ, les pédopsychiatres, les membres de l’encadrement, lors de réunions régulières. C’est riche humainement, et ça apporte énormément, c’était une belle expérience. 
Une carrière à l’AP, c’est aussi une grande diversité dans les postes qu’on peut occuper : j’ai par exemple eu l’occasion d’être formée en tant que correspondante locale des systèmes d’information, c’est-à-dire que j’étais en charge de la gestion du parc informatique de l’établissement. C’était formateur et très intéressant de s’investir dans mes missions sous un autre angle.

Et aujourd’hui, vous faites quoi ? 

Je suis surveillante brigadière au bureau de la gestion de la détention d’un établissement de la direction interrégionale de Toulouse. Sur des petits établissements c’est très intéressant, on fait un peu tout : des parloirs à l’accueil des familles, en passant par les procédures disciplinaires et les CPI, c’est un métier très varié. Ça bouge tout le temps, c’est dynamique, le contact avec la population pénale est intéressant – on arrive à discuter, parfois à comprendre certains passages à l’acte. C’est difficile, mais passionnant : on rencontre des personnalités diverses, on apprend tous les jours.  

Que diriez-vous à nos futurs candidats ?

C’est un métier qu’on apprend à aimer au fil du temps et de son exercice. Dans la mesure où on s’implique réellement, quel que soit le poste, il y a plein de choses à découvrir. Si on se contente du minimum, c’est plus compliqué, et honnêtement pas très intéressant. Il faut prendre ce métier au sérieux, et être prêt à être témoin des travers de l’homme. Il faut savoir être à l’écoute, même dans des situations complexes : c’est un métier dans lequel le contact humain est central.
Même si je suis devenue surveillante un peu par hasard, je n’ai aucun regret, et je suis vraiment contente de pouvoir exercer ce métier depuis tant d’années. J’espère que les futurs surveillants y trouveront autant de satisfaction. 
 

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