Sarah, surveillante pénitentiaire

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Je peux et dois percevoir les difficultés inhérentes des deux côtés, et il est gratifiant de pouvoir proposer des solutions ou alternatives.

Surveillante pénitentiaire dans un établissement pénitentiaire de la direction interrégionale de Bordeaux, Sarah est en charge de la zone socio-culturelle de son établissement pénitentiaire. Découvrez ses missions ! 

 

Parlez-nous de votre parcours à l’administration pénitentiaire.

J’ai découvert le métier un peu par hasard. C’est un milieu que je ne connaissais pas du tout, et ça a attisé ma curiosité. Je suis quelqu’un qui s’ennuie vite, et je souhaitais trouver un métier où il est possible d’évoluer, de changer de poste, de se spécialiser, et ce métier le permet tout à fait. Alors je me suis dit : « pourquoi pas ? »
J’ai rejoint l’administration pénitentiaire en 2014, au quartier mineurs de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, où j’ai occupé plusieurs postes jusqu’en 2020. Je suis désormais dans un établissement de la direction interrégionale de Bordeaux, où j’ai d’abord été surveillante d’étage au quartier homme. Depuis janvier 2021, je suis surveillante sur la zone socio-culturelle, qui accueille plusieurs activités comme l’enseignement, la formation, ou encore les offices religieux et la visiophonie [consultez l’encadré en bas de page pour en savoir plus].

Quelles missions assurez-vous au sein de l’établissement ? 

Je suis en charge des activités qui se déroulent sur la zone socio-culturelle, donc de l’accueil des intervenants (formateurs, enseignants…) et des déplacements des personnes détenues, mais aussi du planning d’occupation des salles ainsi que des rendez-vous pour la visiophonie.
La zone peut accueillir un grand flux de personnes, il est donc indispensable que je fasse preuve d’adaptation, que je sois attentive et organisée. Je suis la seule surveillante sur la zone, il faut donc que je sois en permanence composée et que j’anticipe les mouvements collectifs prioritaires de la détention, assurant à la fois la sécurité de l’établissement mais aussi le bon déroulement des activités.  Cela demande une bonne coordination et une communication efficace avec mes collègues, qui accompagnent le déplacement des personnes.

Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ?

Ce qui me plait dans le fait d’être surveillante pénitentiaire est que, si l’on s’en donne les moyens, ce métier est enrichissant et jamais routinier. C’est un métier qui offre une variété d’opportunités de carrière : il est possible de changer de postes, être sur une coursive, sur un poste plus administratif, être chauffeur… Toutes ces possibilités peuvent permettre à chacun d’approfondir ses connaissances, de bénéficier de formations, la possibilité de passer des concours et donc d’évoluer professionnellement. 
A mon poste, je suis en totale autonomie. Je suis responsable de mon secteur, où je veille continuellement à assurer la sécurité de tous. Je suis la passerelle, le lien entre la détention et les intervenants. Je peux et dois percevoir les difficultés inhérentes des deux côtés, et il est gratifiant de pouvoir proposer des solutions ou alternatives. Côtoyer les personnes détenues presque « hors détention » permet aussi d’avoir des rapports différents. Certains se livrent plus facilement, et cela me permet ponctuellement de désamorcer des tensions, incompréhensions auxquelles ils sont confrontés.  
Travailler en collaboration avec différents professionnels et partenaires permet d’avoir un regard et un point de vue extérieur qui peut être très enrichissant. S’il y a bien une chose essentielle que ce métier m’a appris c’est que seule on est rien. Et ceci est vérifiable quel que soit le poste qu’on occupe en étant surveillant pénitentiaire.

La visiophonie, c’est quoi ?

La visiophonie est un nouveau service, offrant aux personnes détenues la possibilité de passer un appel en vidéo avec leurs proches. En complément des autres moyens de communication permettant le maintien des liens familiaux, il est particulièrement utile dans les conditions sanitaires actuelles. Une zone est spécialement équipée à cet effet, et l’utilisation du service se fait par rendez-vous.
Son déploiement est en cours sur l’ensemble du territoire.

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