Mégane, agent cynotechnique

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« C’est avec fierté que j’effectue ce métier, je suis privilégiée de pouvoir travailler dans une fonction qui me passionne. »

Mégane est agent cynotechnique. Après une licence d’administration publique, elle intègre l'administration pénitentiaire en 2013 en qualité de surveillante pénitentiaire avec l’objectif d’intégrer une unité cynotechnique. Devenue adjointe au chef de son unité, Mégane partage son parcours professionnel et son quotidien.

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai commencé ma carrière en qualité de surveillante pénitentiaire, métier que j’ai exercé pendant cinq ans dans une maison d'arrêt. En 2018, j’ai réussi le concours interne d’assistante cynotechnique en spécialité armes et munitions. L’année suivante, je suis devenue conductrice de chien en spécialité stupéfiant et monnaie fiduciaire. Depuis 2021, j’occupe le poste d’adjointe au chef de l’unité cynotechnique.

Quel est votre quotidien ?

Mon quotidien est rythmé par les entraînements spécifiques avec le chien, par les missions et certaines tâches administratives. Je dois assurer le bon fonctionnement de l’unité lors de l’intérim du chef d’unité.

Quels sont les avantages et les contraintes de votre profession ?

Au sein des unités cynotechniques, nous pouvons évoluer d’assistant à conducteur puis devenir dresseur et par la suite moniteur. Il faut être passionné car les contraintes liées au rythme de travail et aux astreintes sont importantes. Nous travaillons les week-ends et jours fériés. Lorsque les missions se terminent tard, il faut être présent le lendemain à la prise de service. Il faut aussi tenir compte des contraintes météorologiques : qu’il fasse froid, qu’il pleuve ou qu’il neige, nous sommes dehors à travailler avec le chien.

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?

Évidemment, ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est la complicité avec le chien, et de pouvoir lui apprendre de nouvelles choses. Nous développons quotidiennement de nouvelles compétences. Je m’informe sur les nouvelles techniques car je cherche à me perfectionner.

Comme tous les agents cyno, j’ai un diplôme de la Police Nationale qui me permet de participer à la sécurisation de grands événements, comme le G7, le passage de la Flamme olympique, des levées de doute sur des alertes à la bombe ou être réquisitionnée lors de perquisitions avec les forces de sécurité intérieure. Ce sont des missions vraiment intéressantes car elles réunissent énormément de partenaires extérieurs : les services de déminage, de la Police nationale, des douanes et de la Gendarmerie.

C’est avec fierté que j’effectue ce métier, je suis privilégiée de pouvoir travailler dans une fonction qui me passionne. Ce métier est enrichissant aussi bien professionnellement que personnellement.

Quelle mission vous a le plus marquée ?

Deux missions m’ont marquée : une en établissement pénitentiaire et une lors d’une perquisition sur réquisition de la douane, au cours desquelles nous avons découvert avec le chien des substances interdites dans des endroits inaccessibles et des caches aménagées.

Quelles sont les qualités et compétences requises pour être un agent de l'unité cynotechnique ?

Pour intégrer une unité cynotechnique, un agent doit avoir pour priorité le bien-être des chiens. Il doit faire preuve de minutie, d'application, d’initiative de disponibilité et d’adaptation pour faire face aux aléas. Il ne faut pas se reposer sur ses acquis et toujours vouloir se perfectionner.

Quels conseils donneriez-vous aux agents qui souhaiteraient se présenter au concours ?

Les conseils que je peux donner aux futurs agents seraient de bien préparer le concours, que ce soit au niveau sportif ou de l’épreuve orale. Par exemple, il faut se renseigner sur les différentes spécialités et connaître les rôles de chacun au sein d’une unité. Demander une journée ou une demi-journée d’immersion au sein d'une unité, celle de Lyon notamment, vous permettra d’avoir une idée de ce qu’est réellement le métier de « chien de recherche ». 

Les équipes cynotechniques de l'administration pénitentiaire

L’administration pénitentiaire est dotée de trois unités cynotechniques. Les personnels de surveillance en unité cynotechnique sont exclusivement des surveillants pénitentiaires spécialisés sur des missions de recherche de matières et d’objets prohibés : armes, stupéfiants ou explosifs.

Les unités cynotechniques ne font pas partie des équipes de sécurité pénitentiaire, cependant elles effectuent des missions de sécurisation des établissements.

En plus des fouilles de cellules, le conducteur et son chien réalisent aussi des missions de sécurisation lors de grands évènements sportifs ou internationaux.

En tant qu'experts cynotechniques, les personnels des unités cynotechniques peuvent participer à des échanges d'expertise technique avec d'autres forces de sécurité publique, notamment pour des référentiels de matières prohibées, de protocoles de formation et de dressage.

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