Portrait d'un surveillant pénitentiaire

Albert, formateur des personnels à l’ENAP

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Interview

Albert a rejoint, en 2004, le centre pénitentiaire de Fresnes où il a travaillé 4 ans. Depuis, il a exercé des fonctions très différentes : expert greffe sur une application informatique, référent « Quartier arrivants » et surveillant « Parcours d’exécution de la peine », formateur des personnels. Dans ce dernier cas, il a passé avec succès un concours ; puis un autre, celui de 1er surveillant. Rencontre.

En quoi consiste votre métier ?
Les missions principales du surveillant pénitentiaire sont la garde et la participation à la réinsertion des personnes détenues. Bien entendu, tout dépend de l’établissement d’affectation. Dans certains cas, on privilégiera plutôt la garde en fonction des profils des détenus. Dans d’autres (les établissements pour peines), on contribue davantage à leur réinsertion ; nous avons plus le temps de discuter de leur parcours, de leurs proches et du maintien des liens familiaux, de leur avenir…Maintenant, la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) recrute des surveillants moniteurs de sport (par l’intermédiaire d’un concours interne) afin d’encadrer, de coacher, d’entraîner les personnes détenues en établissement. Elle a aussi besoin de former les personnels de l’administration pénitentiaire. Elle recrute donc aussi des formateurs.
Enfin, le métier du surveillant pénitentiaire s’ouvre sur la voie publique. L’agent peut être affecté aux Pôles de rattachement des escortes judiciaires (PREJ), à la sécurité du ministère de la Justice (place Vendôme) ainsi qu’aux ERIS (GIGN de l’administration pénitentiaire).

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans votre activité professionnelle ?
De façon générale, ce qui m’intéresse d’abord, c’est la diversité des emplois et missions que propose notre administration mais aussi les possibilités d’évolution. En effet, même si nous ne possédons pas le « bagage scolaire » pour nous présenter à certains concours (officier, directeur, conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation - CPIP…) nous pouvons les passer en interne après 4 ans de services actifs.
Ensuite, ce qui est passionnant, c’est le côté humain du métier ; bien entendu à cause de son aspect pluridisciplinaire mais également pour les relations humaines avec les personnes détenues : on en apprend beaucoup sur la nature humaine !
Depuis le mois de juin 2018, je suis formateur des personnels à l’ENAP qui se trouve à Agen. Il s’agit de la seule école nationale qui forme tous les personnels de la Direction de l’administration pénitentiaire. Ce que j’apprécie, c’est de pouvoir former différents publics (ministère de la Santé, aumôniers, élèves surveillants…) sur différentes thématiques : la procédure pénale, le droit, les règles de sécurité en établissement pénitentiaire… 

Quels conseils pourriez-vous donner à un candidat au concours ?
Le premier conseil, c’est de se renseigner sur le métier et les perspectives d’évolution ; par internet mais également en se déplaçant dans les forums de l’emploi où sont présents, entre autres, des formateurs en établissement. Après cette réflexion, il faut bien préparer le concours grâce aux annales (en ligne sur le site du ministère de la Justice) et en suivant a minima l’actualité pénitentiaire, judiciaire et plus généralement nationale.
Pour les plus jeunes, il vaut mieux s’orienter dès le collège ou le lycée vers une filière préparant aux métiers de la sécurité. C’est un domaine qui fonctionne où il y a beaucoup de demandes, mais pas forcément autant de places.
En tout cas, si vous avez la motivation et si vous êtes au fait du métier, il n’y a pas de raison d’échouer.

                        

 

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