Frédéric, surveillant pénitentiaire

Portrait

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J’aime savoir que mon expérience, mes observations et mon ressenti me servent à mener à bien mes missions de protection et de réinsertion.

Rencontre avec Frédéric, surveillant pénitentiaire de la brigade en charge des quartiers arrivant, d'isolement et disciplinaire à la direction interrégionale de Dijon. Il nous raconte le quotidien d'une équipe dont le travail est ancré dans l'observation et l'analyse.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours au sein de l’administration pénitentiaire ?

Arrivé en 2010, j’ai passé un an et demi à Fleury-Mérogis avant d’intégrer un établissement de la direction interrégionale de Dijon. Surveillant pénitentiaire en détention classique, j’ai ensuite rejoint la brigade du quartier d’isolement et du quartier disciplinaire, également chargée du quartier arrivants. J’avais envie de découvrir un autre aspect de mon métier, de la détention et du rapport aux personnes détenues.
Ces 10 ans de carrière ont été accompagnés de plusieurs formations : incendie et secourisme par exemple, mais aussi sur les techniques d'intervention ou le tir. J’ai aussi assisté à une masterclass spécifique à mon poste, où nous avons pu nous perfectionner sur les méthodes d’observation, de négociation, ou de lecture du langage non-verbal, avec des intervenants membres d’ERIS.

À quoi ressemble votre quotidien ?

Au jour le jour, le rôle de la brigade est d’accompagner les personnes détenues – un premier contact le matin, puis les mouvements du quotidien : la promenade, les douches quand elles ne sont pas en cellule, le téléphone quand les cellules ne sont pas encore équipées, les audiences… Tous ces déplacements sont pensés dans une approche individuelle. Même si on est en prison, ce sont des humains que nous gérons, avec leurs besoins, leur personnalité. C’est d’autant plus le cas dans cette brigade, qui s’occupe de publics très différents (le quartier arrivants accueille aussi les personnes en service général* et les personnes à mobilité réduite, le quartier d’isolement accueille des publics pour lesquels il existe des niveaux de sécurité différents, etc).
C’est un métier qui demande de réelles capacités d’observation et d’écoute, mais aussi de collaboration avec les différents services de l’établissement. Cela nous demande aussi d’être réactifs, et de communiquer de façon efficace – que ce soit avec les personnes suivies ou avec nos collègues. On règle de « petits problèmes » qui peuvent devenir grands, on répond aux questions, on échange. Sans pour autant se substituer aux CPIP, on intervient réellement dans leur parcours de détention.

Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous motive à assurer vos missions ?

J’avais toujours été attiré par les métiers de la sécurité. Et au-delà de ce premier choix, j’ai découvert un métier fait de collaboration, d’observation, où on ne s’ennuie pas. On ne vit jamais les mêmes journées : il y a toujours quelque chose à faire, des défis à relever. Faire face à une problématique, trouver une solution et pouvoir la mettre en application, c’est ce qui me plait vraiment. C’est un processus qui prend parfois du temps, mais on fait malgré tout avancer les choses. Même avec les détenus les plus difficiles, on trouve toujours ce qui va faire « tilt » chez eux, pour nous permettre de les accompagner dans leur incarcération, et améliorer la détention à la fois pour les détenus mais aussi pour les personnels. J’aime savoir que mon expérience, mes observations et mon ressenti me servent à mener à bien mes missions de protection et de réinsertion.

* personnes détenues qui participent à la vie de l’établissement en participant aux tâches quotidiennes de cuisine, distribution des repas, buanderie, nettoyage…

 

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