Marine, magistrate

Marine est substitut du procureur de la République au tribunal judiciaire de Charleville-Mézières.

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"On est au quotidien au cœur de l'humain."

Marine, substitut du procureur de la République au tribunal judiciaire de Charleville-Mézières, défend l'intérêt public au sein des tribunaux. Elle n'a pas pour mission de prononcer un jugement.

En quoi consiste votre métier ?

Je suis substitut du procureur chargée des affaires de mineurs. En assistance éducative pour l'aspect civil, je décide de saisir le juge des enfants si j'estime qu'un enfant est en danger chez ses parents. Les informations préoccupantes me parviennent, je les analyse et décide si je dois saisir le juge des enfants ou si je classe sans suite, soit car le danger ne me paraît pas caractérisé, soit parce que c'est possible d'agir dans le cadre administratif. 
Concernant l'aspect pénal, je suis compétente pour le mineur délinquant ou le mineur victime. Pour le mineur auteur, je peux par exemple décider d'une mesure alternative avec la protection judiciaire de la jeunesse, ou saisir le juge des enfants par le biais d'une convocation ou d'un déferrement.
À Charleville-Mézières, je suis la référente pour les partenaires extérieurs dans le domaine des mineurs, mais c'est un petit parquet, donc mes missions sont rapidement très variées. On est quatre substituts pour faire tourner la permanence, du coup lorsque je suis de permanence une semaine par mois, je traite de tous les contentieux. L'objectif étant de qualifier par téléphone l'infraction au vu des informations données par l'officier de police judiciaire, et de décider de l'orientation des enquêtes : classement, alternative ou poursuite. Cela nécessite d'être réactif, pragmatique et rigoureux.

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans votre activité professionnelle ?

J'apprécie mon métier notamment pour la diversité de mes activités. Je suis en lien avec différents partenaires de l'institution judiciaire (avocats, enquêteurs, éducateurs, experts, etc.), et on est au quotidien au cœur de l'humain. J'aime le dynamisme du parquet, étudier les stratégies d'enquête avec les services de police ou de gendarmerie, suivre les dossiers à tous les stades de la procédure (enquête, instruction, audience de jugement, exécution des peines). J'ai vraiment la chance de faire un métier passionnant, où l'on ne s'ennuie jamais, et pour lequel j'ai envie de me lever tous les matins. Par ailleurs, je suis très attachée au service public, et c'est gratifiant de faire un métier où l'on se sent utile, même si parfois on est confronté aux limites de l'institution et au manque de moyens. 
La diversité des activités, c'est aussi de pouvoir changer de fonction au gré des carrières. Aujourd'hui l'exercice au sein du Parquet me comble, mais si demain je souhaite m'orienter vers le siège, pour être par exemple juge d'instruction ou juge des enfants, je pourrai tout à fait quitter les fonctions du ministère public.

Quels conseils pourriez-vous donner à un candidat au concours ?

Ne jamais rien lâcher ! Le concours demande un énorme investissement, sur plusieurs mois. Cela nécessite d'être rigoureux et régulier. Mais le jeu en vaut la chandelle, à la clé il y a un métier épanouissant. 
 

                     

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