Céline, conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation

Interview

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"Un sourire sur les visages des personnes qui me sont confiées, le sentiment d'avoir permis que la personne soit mise dans les meilleures conditions pour éviter la récidive sont un vrai salaire."

Céline est conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP) depuis 21 ans. Après avoir débuté sa carrière à Fleury-Mérogis (Val-de-Marne), puis est passé par le milieu ouvert et milieu fermé au service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) du Gard, elle exerce depuis 2011 ses fonctions uniquement en milieu ouvert au SPIP du Vaucluse. C’est avec humanité que Céline accompagne les personnes qui lui sont confiées dans leur parcours de peine vers la réinsertion.

Quelles sont vos missions ?

Ma mission principale est la prévention de la récidive en favorisant l'insertion ou la réinsertion des personnes placées sous main de justice (PPSMJ). Après avoir évalué la situation avec les personnes qui me sont confiées, c'est-à-dire avoir repéré les freins, les besoins et les ressources de chacune, j’élabore, avec elles, un plan d'accompagnement individualisé. Durant cette phase d'évaluation et tout au long du suivi, le CPIP doit être en capacité d'entendre et d'écouter les souffrances de la personne. À défaut, il risque de passer à côté d'elle et le plan d'accompagnement pourrait être dépourvu de sens. Nos missions sont également de rendre compte aux magistrats et d'éclairer leurs décisions.

Dans quel type d’établissement travaillez-vous ?

Je travaille dans un service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et je suis référente du secteur de Cavaillon en binôme avec une collègue.

Quelles sont pour vous les qualités et compétences requises pour faire ce métier ?

Les qualités principales sont l'écoute, l'empathie mais également une grande capacité d’adaptation, une force de travail importante et une grande humilité.

Quel est votre motivation au quotidien ?

Je puise ma motivation et mon épanouissement professionnels dans l'amélioration des situations mais aussi du moral des personnes qui me sont confiées. Souvent des personnes me disent : « Vous vous souvenez quand vous m'avez dit qu'on était deux dans la barque et que vous ne pouviez rien faire seule... Je comprends maintenant ce que vous vouliez dire » ou « vous vous souvenez du jour où vous m'avez demandé ce que j'attendais de la mesure, je n’ai pas pu répondre car, pour la première fois, depuis mon interpellation, on me demandait ce que je voulais faire... et c'est devenu tout aussi effrayant qu'intéressant ».
J'essaie de faire en sorte que leur passage dans mon bureau soit mis au service de quelque chose de positif (un début de réflexion à minima), aussi bien pour les personnes confiées que pour la société.

Qu’est-ce qui est source de fierté dans votre métier et qui donnerait envie à quelqu’un d’autre de devenir CPIP ?

Je ne sais pas si c'est de la fierté, mais un sourire sur les visages des personnes qui me sont confiées, le sentiment d'avoir permis que la personne soit mise dans les meilleures conditions pour éviter la récidive sont un vrai salaire. Ma fierté demeure dans mes valeurs qui font écho à celles du service public : servir et être au service.

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