Chrystel, directrice des services de greffe judiciaires

Interview

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« Je souhaite accompagner les agents en juridiction face aux défis de la justice et aux réformes à mettre en place. »

Après un deux années de fac de droit, Chrystel a passé le concours externe de greffier en 1991. C’est le début d’une carrière consacrée au service public de la justice. De greffière à directrice des services de greffe judiciaires en passant par greffier principal, des tribunaux à l’administration centrale, son parcours professionnel reflète la diversité des missions et l’évolution de carrière qu’offre le métier de greffier.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dans des tribunaux judiciaires et de proximité, aussi bien en justice civile que pénale : greffier du service des tutelles, injonction de payer, service correctionnel, service de l’exécution des peines, de l’application des peines.... J’ai également exercé en administration centrale, dans plusieurs services de la direction des services judiciaires (informatique, recrutement et formation,  immobilier).
Alors que j’étais responsable de service de l’application des peines, j’ai exercé des fonctions d’encadrement. Cela m’a beaucoup intéressée et j’ai souhaité évoluer vers cette voie. J’ai d’abord passé l’examen professionnel de greffier principal puis le concours interne de directrice des services de greffe judiciaires.

Pourquoi avoir choisi de devenir directrice de services de greffe judiciaires ?

Après avoir été greffière pendant presque 30 ans, je voulais assumer de nouvelles responsabilités. J’ai choisi de devenir DSGJ pour contribuer différemment à l’administration de la justice. Forte de ma connaissance du monde judiciaire et de mon expérience, je souhaite accompagner les agents en juridiction face aux défis de la justice et aux réformes à mettre en place. C’est aussi l’opportunité de tendre vers une amélioration constante du service rendu aux justiciables.

Aujourd’hui, quelles sont vos missions ?

Je travaille à la direction des services judiciaires, où je suis référente immobilier au bureau de l’immobilier et de la sûreté des juridictions. Mon rôle est d’accompagner les juridictions sur le volet exploitation, maintenance et investissement des bâtiments. C’est un travail de collaboration active que nous menons ensemble. L’un des dossiers sur lesquels je suis actuellement est la construction de la cité judiciaire de Nancy.
Lors des opérations immobilières, je suis amenée à développer des relations de qualité avec les différentes parties prenantes telles que les services administratifs régionaux (SAR), juridictions, l’agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ).
L’aboutissement de ces opérations est, entre autres, de permettre la mise à disposition d’un environnement de travail sûr et fonctionnel pour les utilisateurs, les auxiliaires de justice. Il y aussi un enjeu de conservation du patrimoine immobilier, d’amélioration de l’image de la Justice et de la qualité de l’accueil des justiciables au sein des bâtiments judiciaires.

Qu’est-ce qui vous apporte le plus de satisfaction dans votre métier ?

Participer à l’amélioration du fonctionnement judiciaire par le biais de mes fonctions.

Selon vous quelles sont les qualités et compétences requises pour exercer ?

Le métier de directeur des services de greffe judiciaires nécessite une réelle qualité d’adaptation, une forte capacité de travail, un goût certain pour l’encadrement des équipes et pour la chefferie de projet.

Quels conseils donneriez-vous aux candidats au concours ?

Il faut maîtriser les connaissances de base en matière procédurale et de gestion des ressources humaines. Je conseillerais aux candidats de compléter leur préparation au concours de DSGJ en s’appuyant sur les rapports du jury mis à disposition par le ministère de la Justice. Ils sont une source très précieuse car ils permettent de mieux comprendre ce qui est attendu lors des épreuves.
Il me semble aussi nécessaire de réfléchir à la motivation profonde d’intégrer ce corps spécifique. Une bonne connaissance des fonctions de DSGJ est indispensable pour se projeter dans les mises en situation proposées par le jury lors de l’entretien. Cela permet de répondre avec une certaine hauteur de vue.
Les fonctions d’un directeur des services de greffe judiciaires peuvent être très variées tout au long de la carrière. C’est un poste très exigeant où il est nécessaire d’avoir un sens du service public avéré.

Qu’est-ce qui a le plus changé dans les métiers du greffe judiciaire depuis le début de votre carrière ?

La mise en place du télétravail a mis fin à l’idée reçue que le travail ne pouvait se réaliser qu’au sein de son environnement professionnel. Cela a favorisé une plus grande flexibilité dans l'organisation de travail, une autonomie accrue et une plus grande efficacité. Je trouve ce mode de fonctionnement adapté à l’évolution de la société et facilitée par la mise à disposition d’outils informatiques nomades.

Quel souvenir gardez-vous de vos passages à l’ENG ?

Je retiens de la formation initiale de greffière et de directrice des services de greffe judiciaires l’apprentissage d’un socle de connaissances complété de stages qui permettent de se familiariser avec les fonctions qui seront les nôtres en sortant de la formation.
L’ENG a une réelle valeur ajoutée par la diversité des offres de formation continue proposées. Certaines sessions m’ont permis une adaptation à l’emploi rapide et de qualité. Les formations de type expert proposent des échanges très instructifs entre sachants répartis sur le territoire national ou dans les territoires ultra-marins. Ces formations sont l’occasion d’apprendre, de conforter ses connaissances, de s’ouvrir sur des sujets transverses.

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