Cyril, stagiaire directeur de service

Interview

Aller au contenu

« La mission de la PJJ est noble. Elle mérite toute notre motivation, notre investissement et notre engagement ».

Cyril achève sa formation statutaire pour devenir directeur des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Éducateur spécialisé pendant une dizaine d’années, il a développé des compétences et qualités qui l’ont conduit à passer le concours externe de directeur des services de la PJJ. Cyril parle de son parcours et de son quotidien à l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ).

Quel a été votre parcours professionnel/études jusqu’à présent ?

Après une licence de droit et une autre en sciences de l’éducation, j’ai obtenu un diplôme d’État d’éducateur spécialisé au sein d’un institut régional du travail social (IRTS). Pendant près d’une dizaine d’années, j’ai exercé en qualité d’éducateur spécialisé dans le champ de la protection de l’enfance. J’ai d’ailleurs fait un passage par la PJJ dans un centre éducatif fermé (CEF), avant de rejoindre par voie de détachement la cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) d’un conseil départemental. 
 

Comment se passe la vie sur le campus de l’ENPJJ ? 

Très bien ! L’école est implantée dans une ancienne manufacture textile qui a été réhabilitée. Les locaux sont assez spacieux et présentent un cachet unique. 
La médiathèque vient d’être réaménagée et elle propose un fonds documentaire particulièrement riche et intéressant, notamment sur la justice des mineurs.
Ah, et puisqu’à Roubaix il y a quand même parfois du soleil (si si, je vous assure), le jardin de l’école est très appréciable durant les beaux jours. L’ENPJJ dispose par ailleurs d’une résidence où il est possible d’être hébergé durant les périodes de regroupement. 

En quoi consiste la formation et comment se déroule-t-elle ? 

C’est une formation rémunérée de 18 mois à l’ENPJJ, alternant des temps de formation à l’école et des périodes de stages sur le terrain auprès de directeurs tuteurs déjà en poste. C’est ce qu’on appelle l’alternance intégrative, et c’est pour moi un aspect incontournable et essentiel de la formation. 
Ces allers-retours constants entre théorie et pratique permettent vraiment de mettre en perspective les connaissances, les savoirs faire et les savoir être à acquérir pour comprendre toute la complexité et surtout toute la richesse des fonctions de direction. 
Cette alternance favorise également les échanges et les retours d’expériences entre les stagiaires d’une même promotion.

Qu’avez-vous appris depuis pendant vos stages ? 

Enormément de choses, et sur tout un tas de sujets différents. En tant que directeur, je vais être amené à jongler entre de nombreuses thématiques à commencer par la qualité des prises en charge éducative, et de tout ce qui s’y rapporte, en lien avec les politiques publiques. Il y aussi le fonctionnement plus global de l’établissement ou du service qui comprend : la gestion administrative et budgétaire, les aspects bâtimentaires, les ressources humaines, la santé-sécurité et le bien-être au travail. 
Cette diversité, qui peut paraître complexe au premier abord, fait toute la richesse de la fonction de direction, et c’est sans compter l’aspect relationnel et humain qui occupe une place centrale au quotidien. 
Le métier de directeur requiert de l’humilité, car il y aura toujours plus et mieux à faire, ainsi que de la vivacité et de la réactivité car chaque instant est prenant et nécessite une bonne gestion des priorités.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué pendant votre formation ? 

L’engagement quotidien des professionnels. Les agents de la PJJ portent fièrement au quotidien les valeurs de justice et d’éducabilité [ndlr : postulat selon lequel toute personne est éducable et qu'on peut la faire progresser] qui sont le fondement même de notre action. 

Quelle est la suite pour vous ? 

J’arrive avec satisfaction à la fin des 18 mois de la formation statutaire, et pourtant ce n’est que le début d’une nouvelle étape. Au 1er septembre 2025, je prendrai officiellement, et avec enthousiasme, mes fonctions sur mon premier poste de direction en solo. Je bénéficierai néanmoins encore durant les six premiers mois de regroupements de formation dits d’accompagnement à la prise de fonction.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait se présenter au concours de directeur des services de la PJJ ?

D’une part, je conseillerais à cette personne de ne pas hésiter à contacter des directeurs des services en formation ou déjà en poste afin de pouvoir échanger sur  la réalité de leur métier, de l’institution et de ses missions. 
D’autre part, si vraiment c’est ce qu’elle souhaite faire, je lui dirais de persévérer, de s’accrocher et de ne pas s’arrêter à la première difficulté rencontrée. Il y aura des embûches sur son chemin, c’est indéniable. 
La mission de la PJJ est noble. Elle mérite toute notre motivation, notre investissement et notre engagement. Elle est riche de sens et d’expériences. Alors, ne tergiversez pas trop, foncez !
 

Pour aller plus loin

 

 

 

Nos actualités

Contactez-nous

Vous avez besoin d'informations sur les procédures administratives et le recrutement ?