Mylène, greffière à l’ENG

Interview

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"Le cliché "du secrétaire qui prend juste des notes à l’audience" véhiculé dans les séries télévisées est bien trop réducteur !"

Mylène est greffière. Il y a quelques années, lors d’une période de réflexion sur son avenir professionnel, elle a découvert ce métier au détour d’une pause-café en discutant avec d’anciens collègues. Ses recherches l’ont orientée vers le troisième concours. Une voie qui permet aux personnes qui ont quatre ans ou plus d’expérience dans le domaine du droit d’accéder à ce métier par une voie adaptée, sur la base des compétences. Elle raconte son parcours et son quotidien.

Comment êtes-vous devenue greffière ?

Après mes études de droit, j’ai débuté ma vie professionnelle dans le secteur privé et notamment associatif. J’ai été informatrice juridique dans une union départementale des associations familiales puis coordinatrice et juriste dans un centre d’information sur les droits des femmes et des familles. Cette double casquette m’a permis d’approfondir mes compétences en gestion administrative et de continuer à faire de l’information juridique auprès du public.

Après dix ans d’activité, j’ai souhaité faire évoluer ma carrière, découvrir d’autres perspectives. C’est lors d’une pause-café que j’ai entendu parler du concours de greffier. Moi qui cherchais à me reconvertir, j’ai pensé que ça pouvait me correspondre. J’ai fait des recherches sur le métier, qui ont confirmé cette première impression. En tant que juriste, j’ai beaucoup travaillé sur l’application des lois et moins sur la procédure. Cela me manquait. Lors de mes recherches, j’ai découvert le « troisième concours ». J’ai fait partie de la première promotion de greffiers qui, comme moi, ont pensé que c’était la voie d’accès qui leur correspondait le mieux et valorisait l'expérience.

Parlez-nous de votre expérience une fois titularisée...

J’ai rejoint le tribunal judiciaire de Vesoul, où j’avais déjà effectué des stages. Quand on est greffier en juridiction, notre planning est rythmé par les audiences. Il faut en amont préparer les dossiers puis, le jour J, prendre la note d’audience et assurer le suivi de l’audience. Il n’y a pas de routine.

Éloignée de ma famille, j’ai pu bénéficier d’une mobilité professionnelle. J’exerce désormais à l’École nationale des greffes (ENG) à Dijon. Quand on pense aux greffiers, on pense le plus souvent à ceux qui exercent en audience au tribunal, mais le métier de greffier peut prendre plusieurs formes. C’est ce qui m’a d’ailleurs vraiment étonnée : c’est un métier extrêmement diversifié. De nombreux services du ministère ont besoin de greffiers, en juridiction ou pas. Le cliché "du secrétaire qui prend juste des notes à l’audience" véhiculé dans les séries télévisées est bien trop réducteur !

Aujourd’hui, je suis donc référente de stage : j’ai en charge les évaluations de stage des futurs greffiers, en lien avec leurs maîtres de stage. C’est très différent du travail en juridiction, mais cela reste un métier très technique, qui demande autant de rigueur, d’organisation, de respect des délais. Les textes et règlementations accompagnent notre quotidien. Pour faire mon travail efficacement, je fais appel à mes compétences acquises dans ma vie professionnelle précédente, pendant mes études, puis pendant mon affectation en tribunal.

Comment s’est passée votre formation à l'école ?

J’ai passé le concours fin 2019 et je devais intégrer l’ENG en mars 2020… Juste au moment du premier confinement ! J’ai donc eu une formation assez atypique. J’ai commencé directement en juridiction au lieu du parcours classique qui veut que les étudiants commencent par la formation théorique. Je n’avais jamais travaillé en juridiction et cela a été un peu déstabilisant. Mais mon expérience professionnelle m’a permis de plus rapidement me sentir à l’aise.
Pour les professionnels qui ont accueilli les stagiaires, cette période a été également compliquée. Mais dans tous les services où j’ai réalisé mes stages, ils ont su prendre malgré tout le temps de me former, d’être attentifs, de m’accompagner. Je garde un super souvenir des personnes qui m’ont accueillie pour mes premiers pas au tribunal judiciaire de Vesoul. Il y a un vrai sens du collectif, aussi bien en juridiction qu’ici. Le travail de chacun a un impact direct sur celui des autres. Il faut veiller à bien communiquer avec ses collègues et travailler en équipe : bienveillance et efficacité !

Donnez du sens à votre carrière !

Vous avez quatre ans d'expérience dans le domaine du droit et vous souhaitez exercer un métier au service de la société ? Devenez greffier ! La formation est rémunérée et le métier d'utilité publique. Inscrivez-vous au troisième concours jusqu'au 17 octobre 2022.

 

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