Guillaume, directeur des services de greffe judiciaires

Interview

Aller au contenu

« Le métier peut être comparé à celui de chef d’entreprise dont la mission est toutefois de servir l’intérêt général. »

Guillaume est directeur des services de greffe judiciaires (DSGJ) à Saint-Denis de la Réunion. Après une première expérience en juridiction, il exerce en service administratif régional (SAR) où il occupe actuellement le poste de responsable de gestion. Pour lui, être directeur de greffe c’est participer à l’efficacité et la modernisation de la Justice. C’est avec fierté et motivation que Guillaume parle de son métier. 

Pouvez-vous vous présenter rapidement (parcours études et professionnel jusqu’à votre poste actuel) ?

Après un master 2 Justice, procès et procédures - parcours carrières judiciaires, j’ai intégré un institut d’études judiciaires pour préparer divers concours de catégorie A de la Fonction publique. J’ai réussi le concours de directeur des services de greffe judiciaires, métier que j’exerce depuis 2019.

J’ai fait le choix d’une première expérience professionnelle en outre-mer sur un poste de directeur de greffe, attiré par l’opportunité de découvrir la polyvalence d’une telle fonction dès la sortie d’école. Après plus de trois années en juridiction, j’ai décidé de me tourner vers des fonctions plus administratives en devenant responsable de gestion dans un service administratif régional.

Pourquoi avez-vous choisi de devenir directeur de services de greffe judiciaires ?

DSGJ ce n’est pas simplement un métier, c’est une mission au cœur du fonctionnement de la Justice. Ma passion pour le service public et ma volonté d’exercer un métier où l’humain est au cœur de la performance m’ont naturellement conduit à ce poste. Je souhaite y jouer un rôle à mon échelle dans l’efficacité et la modernisation de la Justice.

En quoi consiste le métier DSGJ ? 

Avant tout, je dirais que ce métier est exigeant et malheureusement peu connu et souvent dévalorisé, alors même qu’être DSGJ c’est être un maillon essentiel de la chaîne de la justice. En effet, être DSGJ c’est manager une équipe de personnels de greffe. C’est contribué au bon fonctionnement d’une juridiction à travers la gestion des ressources humaines, financières et logistiques. Enfin, c’est être le garant de l’efficacité des procédures et de la qualité du service rendu aux justiciables.

Si on devait vulgariser la présentation à une personne qui ne connait ni le métier et ni l’institution judiciaire, j’ajouterais que le métier peut être comparé à celui de chef d’entreprise dont la mission est toutefois de servir l’intérêt général. 

Quelles sont vos missions à votre poste actuel ? Quelles sont les différences avec un poste en juridiction ? 

Mes missions actuelles sont principalement divisées en deux axes : la formation des personnels de greffe et l’organisation des concours et des examens professionnels de la direction des services judiciaires sur l’ensemble du ressort de la cour d’appel de Saint-Denis de la Réunion.

J’ai également diverses casquettes secondaires comme le recrutement et le suivi des apprentis et volontaires du service civique du ressort, l’accompagnement des agents dans leurs demandes de reconversion professionnelle et de dépôt de dispositifs individuels de formation ou encore le suivi des dossiers relevant de l’action sociale.

Le passage d’un poste en juridiction à un poste en service administratif nécessite un changement dans l’exercice quotidien des missions. On passe d’un rôle opérationnel au cœur de l’action judiciaire, au contact des justiciables et des partenaires institutionnels, à un rôle plus stratégique et d’appui notamment avec la mise en œuvre des politiques ministérielles RH et budgétaires au niveau régional.

Qu’est-ce qui vous apporte le plus de satisfaction dans votre métier ?

Ce que j’aime particulièrement dans mon métier c’est la diversité qu’il offre. Embrasser une carrière de DSGJ c’est avant tout embrasser une carrière riche d’aventures professionnelles. Chaque jour apporte son lot de défis et de responsabilités.

La mobilité, qu’elle soit géographique ou simplement fonctionnelle, ouvre une large possibilité d’exercice des fonctions dans des domaines divers et variés : management, formation, budget, immobilier, informatique, etc.

Selon vous, quelles sont les qualités et compétences requises pour faire ce métier ?

Pour faire ce métier exigeant, je dirais que les maîtres mots sont la polyvalence, la capacité d’adaptation et le sens de l’écoute.

De surcroît, la notion d’équilibre est importante en matière de ressources humaines, car il faut savoir prendre en compte les compétences, les besoins et les spécificités de chaque agent et le devoir d’objectivité qui nous anime.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite se présenter au concours de DSGJ ?

Je dirais simplement que ce concours ne s’improvise pas et demande une préparation sérieuse et rigoureuse. Le candidat doit avoir de solides bases en matière procédurale ainsi qu’une parfaite connaissance de l’organisation judiciaire et administrative.

À mon sens, les épreuves sur lesquelles le candidat doit plancher reflètent les futures missions du DSGJ. C’est pourquoi, il est primordial de connaître les spécificités de ce métier pour montrer aux membres du jury la capacité à se projeter sur ses futures missions. Pour exemple, la gestion des ressources humaines est au cœur du métier du DSGJ et la préparation à cette épreuve lors des épreuves écrites ne doit pas être négligée.
 

Nos actualités

Contactez-nous

Vous avez besoin d'informations sur les procédures administratives et le recrutement ?