Portrait d'une conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation

Dorothée, conseillère pénitentiaire d'insertion et de probation à Paris

Aller au contenu

Interview

Après des études de droit, Dorothée est entrée dans l’Administration pénitentiaire en octobre 2005 en obtenant le concours de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP). Formée pendant deux ans à l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), elle a d’abord travaillé 3 ans au Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Seine-Saint-Denis, antenne de la maison d’arrêt de Villepinte. En septembre 2010, elle a rejoint le SPIP du Val-de-Marne, antenne du Quartier pour peines aménagées (QPA) de Villejuif. Depuis la mi-septembre 2018, elle est en poste au SPIP 75 Centre pénitentiaire de Paris La Santé.

En quoi consiste votre métier ?
Le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) a pour vocation d’assurer le contrôle et le suivi des personnes placées sous main de justice, qu’elles soient en milieu ouvert ou en milieu fermé. Il a pour missions de prévenir la récidive et de favoriser la réinsertion. Il concourt à l’individualisation des peines privatives de liberté.
Au sein du Centre pénitentiaire de Paris La Santé, j’assure l’accueil des personnes incarcérées (prévenues ou condamnées). Je les rencontre régulièrement afin de faire le point sur leur situation (personnelle, administrative, professionnelle, de santé…) afin notamment de les aider à préparer leur sortie de prison. Ainsi, je facilite l’accès des personnes aux dispositifs d’insertion et de droit commun (logement, soins, formation, travail…).
Pour les personnes condamnées, j’aide à la décision judiciaire et à l’individualisation des peines, en proposant au juge de l’application des peines des mesures d’aménagement de peine adaptées aux situations.
Mais dans tous les cas, l’objectif principal est de lutter contre la désocialisation des personnes détenues. 

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans votre métier ?
Je suis très attachée à la partie « réinsertion » de notre métier. Je reste persuadée que la lutte contre la récidive passe principalement par l’accompagnement que nous apportons à la personne suivie.
Il est important d’analyser et de prendre en compte la situation globale de cette dernière : entourage familial et amical, santé, hébergement, environnement professionnel... autant de facteurs qui déterminent l’insertion ou la réinsertion de la personne placée sous main de justice.
En fonction de cette analyse, le CPIP pourra fournir des « outils »  dont la personne pourra se saisir afin de répondre à sa ou ses problématiques.

Quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un qui passe le concours ?
Outre la connaissance du domaine juridique et des sciences humaines, le métier de CPIP nécessite des qualités humaines telles que l'écoute et l'empathie.
Il demande aussi d’être ouvert d'esprit et de savoir prendre du recul face aux situations des personnes suivies ; ceci afin de les accompagner au mieux pour prévenir la récidive.
Pour exercer ce métier, il faut également avoir envie de travailler en collaboration avec d’autres professionnels, notamment les partenaires et les autres personnes de l'institution (magistrats, personnels de détention...)
Enfin, le CPIP exerce beaucoup en autonomie ; nous devons avoir le sens de l'initiative mais aussi savoir travailler en équipe.
Si vous projetez de passer ce concours, n'hésitez pas à vous rapprocher des professionnels afin d'échanger avec eux.
 

Nos actualités

Contactez-nous

Vous avez besoin d'informations sur les procédures administratives et le recrutement ?