L’administration pénitentiaire offre ainsi aux surveillants une pluralité de missions et en conséquence, la valorisation de compétences propres à chaque agent.
Surveillant dans un établissement pénitentiaire de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris, Guillaume est affecté aux équipes locales de sécurité Pénitentiaire (ELSP) de son établissement pénitentiaire. Il nous raconte son parcours et sa vision du métier de surveillant.
Quel est votre parcours au sein de l’administration pénitentiaire ?
J’ai rejoint l’administration pénitentiaire en 2014, où j’ai exercé plusieurs postes.
A l’issue de ma formation à l’ENAP, j’ai été affecté au centre pénitentiaire de Nanterre en tant que surveillant d’étage. Puis en 2016, j’ai pu, suite à la création de l’ELAC (équipes locales d’appui et de contrôle) du CP de Nanterre, intégrer cette équipe et j’étais en parallèle, référent et moniteur sécurité incendie.
J’étais chargé de la formation du personnel en matière de prévention et d’intervention en cas de sinistres, selon les réglementations propre à la sécurité incendie dans un établissement pénitentiaire.
En 2016, à l’obtention du concours agent extraction judiciaire et de la formation, j’ai intégré en 2018 le pôle régional des extractions judiciaire (PREJ) de Poissy, c’est-à-dire, entre autre, la conduite des personnes détenues auprès des juridictions compétentes, pour des audiences ou leur procès.
En 2019, j’ai intégré l’administration centrale en tant que rédacteur au sein du bureau de la sécurité pénitentiaire. J’ai pu participer à la création des doctrines et aux analyses d’expériences liées aux équipes de sécurité pénitentiaire (ESP).
En 2020, j’ai été affecté au centre pénitentiaire de Fresnes en tant que surveillant ELSP (équipe locale de sécurité pénitentiaire) et référent incendie.
Les ELSP et les PREJ font à ce jour partie intégrante des équipes de sécurité pénitentiaire et ont pour mission d’assurer la sécurité et la prévention des troubles dans les établissements pénitentiaires ou lors des déplacements opérés dans le cadre des extractions judiciaires, médicales et administratives.
En 2021, j’ai obtenu le concours de premier surveillant et je vais prochainement suivre la formation à l’ENAP.
Qu’est-ce qui fait la richesse de votre métier ?
Le métier de surveillant pénitentiaire est un métier riche en fonctions et missions diverses (sécurité, suivi de la population pénale) et offre la possibilité d’évoluer rapidement dans sa carrière. La diversité des missions nous permet d’acquérir de nouvelles compétences, expériences et d’obtenir plus de responsabilités et d’autonomie dans notre parcours professionnel. Les possibilités de promotion en interne et les concours nous permettent de monter en grade et d’évoluer au sein des multiples services du ministère de la Justice.
L’administration pénitentiaire offre ainsi aux surveillants une pluralité de missions et en conséquence, la valorisation de compétences propres à chaque agent. Avant de passer le concours de surveillant pénitentiaire, j’ai exercé dans des services de prévention d’incendie et secours pour diverses organisations de l’Etat. Ces compétences acquises m’ont permis d’être référent incendie en qualité de conseil au sein d’un établissement pénitentiaire et moniteur sécurité incendie.
A travers nos missions, d’un point de vue personnel, nous développons notre sens de l’observation et notre analyse des situations diverses. Travailler au sein de l’administration pénitentiaire permet de développer une rigueur, une éthique et offre une sécurité de l’emploi, un salaire constant et une mobilité facilitée pour l’agent qui souhaiterait découvrir d’autres missions, d’autres lieux, et/ou monter en grade.
Quels conseils pourriez-vous donner à un futur surveillant pénitentiaire ?
Avant de passer le concours, il faut se renseigner sur les différentes missions qui peuvent être exercées, les possibilités et modalités d’évolution. Il est toujours intéressant de développer des connaissances sur les procédures pénales, le droit et l’actualité des établissements pénitentiaires à travers les médias.
Identifiez ce que votre profil peut apporter à l’administration pénitentiaire et en retour ce qu’elle peut vous apporter. Cela vous permet d’être conscient de vos futures missions, d’être sûr de votre choix et de mieux s’orienter.
Le métier de surveillant pénitentiaire peut sembler difficile au début, il faut avoir le sens de l’observation et le recul nécessaire face à certaines situations, apprendre à gérer son stress, développer un savoir être vis-à-vis de ses collègues et de la population pénale. Il faut prendre en compte la sécurité des autres et la sienne, apprendre à travailler en équipe, appliquer les consignes et avoir le respect de la hiérarchie. Mais c’est ce qui en fait sa richesse !
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Cynthia, directrice des services pénitentiaires
Cynthia est directrice des services pénitentiaires (DSP). Titulaire d’un master 2 en droit mention carrières judiciaires, c’est en 2009 qu’elle rejoint l’administration pénitentiaire.
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